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me paraissent d’abord témoigner, par le choix de leur thématique, d’une volonté de respect
de la consigne. Il en est sans doute de même avec la position du narrateur et le traitement
plus marqué. Mais ces deux traits me paraissent encore signaler une prise de risques plus
importante via l’implication comme acteur principal (agent ou patient) et l’ostension de
pensées, sentiments et émotions. Si l’on accepte cette approche, on peut alors considérer
que, comme dans le cas des R.S.I., les élèves « Freinet » arrivent, plus que les autres, à
concilier investissement et contrôle textuel.
4. Les descriptions
4.1. L’analyse des descriptions
En ce qui concerne la langue, j’ai cette fois-ci pris en compte, outre l’orthographe et la réussite
syntaxique, la diversité verbale (avec comme indicateur la proportion de verbes différents
de être ou avoir et la variation de certaines structures syntaxiques (avec la proportion
de structures différentes de il y a 29 ). Le respect de la consigne (description à l’école) a
été intégré dans la structuration textuelle qui comprend les critères suivants : présence
d’une description (même minimale), ancrage initial ou non, architecture (colonne ou texte),
énumération 0 ou non, présence de plans (temporel, spatial, thématique…), « profondeur »
des lieux (niveau global, composantes, composantes des composantes), ampleur (nombre
de dimensions évoquées : lieux, personnes, activités…).
Les contenus et leur mode de mise en scène (en fait la vision de l’école) a été appréhendée
au travers de l’ampleur (ampleur des lieux, des personnes, des activités) et de la hiérarchie
de ces dimensions, des formes d’exposition du travail (termes travail ou apprendre, mention
d’activités précises et/ou d’objets liés au travail, évaluations positives ou négatives), du
rapport à l’école (syntagmes possessifs : ma classe, mon maître ; évaluations positives ou
négatives ; mode de textualisation du sujet : Je, Nous, On, Je + Nous et / ou on, aucune
marque).
4.2. Comparaison des résultats du CP au CM2 31
Au CP, les productions des élèves d’H.B. s’avèrent très supérieures car, contrairement aux
autres classes où leur proportion avoisine les 0 %, il y a beaucoup moins d’absence d’écrits
ou de textes totalement illisibles. Même en n’en tenant pas compte dans les calculs liés aux
indicateurs, la longueur est bien plus conséquente et les performances sont bien meilleures
que ce soit en matière de langue ou d’organisation descriptive. Pour le dire nettement, les
élèves « Freinet » sont supérieurs aux autres sur tous les indicateurs pris en compte.
Au CE , les productions demeurent meilleures sur la quasi-totalité des critères mais avec
des écarts moindres et une infériorité sur l’ampleur des dimensions et sur l’orthographe la
cinquième année (point sur lequel je reviendrai ultérieurement). Il me faut encore signaler
Il s’agit cependant d’un indicateur à manier avec prudence car il peut participer, au moins au CP et au
CE , du développement de la textualité descriptive.
0 Entendue ici comme la succession de trois structures identiques.
Je rappelle que les comparaisons n’ont été effectuées ici qu’avec des élèves de milieu équivalent
soumis à un M.T.P. Classique.
IUFM Nord-Pas de Calais