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est très largement dévolue aux situations collectives de travail, que nous allons explorer à
présent.
Références de ces objets d’études, institutionnelles, mathématiques, locales, règles des
contrats didactiques.
Pour chacune de ces séquences, nous allons essayer de décrire quelles sont les références
qui peuvent légitimer ces études, dans le monde scolaire et dans le monde mathématique.
Il s’agit donc de voir comment les prescriptions de l’institution peuvent être satisfaites, si
savoirs mathématiques peuvent être des références à ces objets d’étude scolaires. Nous
allons également tenter de comprendre comment ces objets d’étude collectifs peuvent
s’insérer, pratiquement, dans le temps didactique de la classe particulière observée. Il
est en effet important de voir si, dans les classes Freinet, les prescriptions disciplinaires,
les références scolaires sont satisfaites. Dans un deuxième temps, nous essayons, pour
chacune des séquences analysées d’identifier les règles du contrat didactique – c’est-à-dire
les règles liées à la spécificité de l’objet d’étude – que l’enseignant cherche à instaurer au
cours de ces situations.
3.2. Les objets d’étude et les modes d’étude collectifs
Les caractéristiques des manières de faire que nous venons d’évoquer étaient plutôt
attachées aux interactions ‘privées’ entre le maître et l’élève. Nous essayons maintenant de
caractériser les modes d’étude lors des moments collectifs, afin de comprendre comment
ces dispositifs pédagogiques permettent l’identification de savoirs, savoir faire communs,
comment des études collectives peuvent être menées. En effet, il est prévu (et il arrive
régulièrement) des séquences dans la classe de mathématiques où tous travaillent le
même objet. Ces séquences débutent en règle générale par l’exposé d’un élève qui vient
rendre compte de l’avancée de sa recherche. Selon les cas, les autres élèves et le maître
interviennent, font des remarques, posent des questions. Durant un temps qui peut être très
variable, l’élève qui expose a un statut différent des autres, et a une position par rapport
à l’objet d’étude différente. Cependant, cette position, ce statut peut aussi être changé,
lorsque par exemple une question problématique apparaît et lorsque le maître décide que le
travail est désormais collectif « ce n’est plus ta recherche maintenant ».
Nous avons analysé séquences en détail, à Freinet à Provinces, en CE , en CM ,
à quelques semaines d’intervalle. Le découpage en séquences est effectué selon le thème
de travail et l’organisation du travail collectif. Décrivons les rapidement :
« La règle des zéros », Freinet CE : le thème de l’étude est celui de la règle des zéros
(qui consiste à trouver le résultat d’un produit d’un entier par 0, 00, 000… en ajoutant à
l’écriture du premier nombre , , … zéros). Cette séquence de classe est organisée autour
de l’exposé par un élève de sa « recherche mathématique » et les questions, demandes du
maître et des autres élèves.
« La recherche de Yasmina I les équivalences », Freinet CE : le thème de l’étude est celui
des équivalences entre objets : un pull pour trois chaussettes etc. Yasmina est absente,
c’est donc une séance immédiatement collective de travail qui s’instaure.
« La recherche de Yasmina II : les calculs », Freinet CE : le thème de l’étude est celui de
l’écriture de certaines sommes en tenant compte des équivalences entre objets : combien
de chaussettes représente la somme d’un pull et d’une jupe ? Il s’agit, comme la précédente,
d’un travail collectif.
IUFM Nord-Pas de Calais