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1. Maîtrise de l’orthographe
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1.1. Principes d’analyse
Le corpus est constitué des productions écrites réalisées aux évaluations CE de 00
(exercice ) et des productions écrites réalisées aux évaluations e de 00 (exercice
) des mêmes élèves de deux écoles : Hélène Boucher ( élèves) et Montaigne (
élèves). Concernant le corpus ainsi constitué, élèves n’ont pas rédigé de textes en CE
à Boucher et à Montaigne : pour analyser l’évolution des erreurs, le corpus se réduit à
pour Boucher et à pour Montaigne .
Ce qui est visé est une sorte de bilan des savoir-faire acquis, à l’issue des cycles et
de l’école primaire. Se pose cependant la question de la pertinence de ce choix : en
effet, il faut tenir compte du fait que les informations qu’il permet de livrer sont peut-être en
décalage par rapport aux pratiques de Boucher : Jacinthe Giguère ( 00 b, p. ) note qu’à
Boucher comme dans l’école « Projet », « les exercices orthographiques et grammaticaux
sont peu nombreux : plus de place est accordée à la production de textes. Il importe aussi
de souligner que, dans ces deux écoles, les activités d’orthographe et grammaire sont
davantage contextualisées et reliées aux projets d’écriture de la classe ». C’est d’ailleurs ce
qui a amené Dominique Lahanier (Reuter dir, 00 , p. ) à ne pas se contenter de ces
évaluations : « les productions des élèves sont alors des productions écrites, individuelles,
contraintes dans le temps et ressenties par ceux-ci comme des évaluations sommatives ».
Néanmoins, l’étude visant seulement à confirmer des observations faites en d’autres
circonstances (cf. supra, introduction), le choix reste pertinent et peut mesurer précisément
la maîtrise de l’orthographe en situation d’évaluation sommative. Une remarque encore :
avant l’analyse des évaluations CE - e , une étude exploratoire a été menée sur un corpus
de copies de CM déjà constitué par Yves Reuter (à d’autres fins), comprenant élèves
( élèves de Montaigne, élèves de Boucher) : on y fera allusion, mais ce corpus n’avait
qu’une fonction exploratoire de la grille d’analyse de l’orthographe.
Le corpus est analysé selon la « grille typologique des erreurs d’orthographe » de Nina
Catach ( ) L’orthographe française, Paris, Nathan, p. - . Cette grille permet
« de rattacher les différents types d’erreurs aux éléments du système dont elles relèvent »
(ibid., p. ). Certes, précise Catach (ibid.) la grille n’a pas été conçue pour « additionner
les erreurs de chaque élève ou de chaque classe », mais dans un but de mesure des
compétences des élèves .
Consigne : « Raconte une histoire dans laquelle tu introduiras la phrase suivante : À ce moment-là,
un bruit étrange lui signala qu’il (elle) n’était pas seul(e) dans la maison. Cette phrase devra correspondre à
un moment important de ton récit et tu la souligneras dans ton texte »
Consigne : « Continue le récit de Sébasto et imagine une fin possible dans laquelle le mystère des
chats sera résolu. N’oublie pas d’employer la première personne (“je”) et les temps du passé ». Le texte à
continuer est un extrait (lu en classe et faisant l’objet d’exercices précédents) du livre Les Chats de Marie-
Hélène Delval, Bayard Jeunesse, .
L’objectif initial était d’augmenter le corpus en prenant en compte les évaluations CE de 00 et
celles de e de 00 , mais ces dernières, égarées, ont été retrouvées trop tardivement pour faire l’objet d’une
analyse.
Voici quelques précisions sur les catégories d’erreurs (et les différences avec Catach) : je ne compte
comme erreurs extragraphiques, parmi celles de Catach, que les mauvaises coupures des mots (lécole pour
l’école) ; je distingue, comme Catach, les erreurs phonogrammiques avec ou sans altération phonique (par
exemple, respectivement : maisson ; anfant) ; dans la catégorie des erreurs morphogrammiques grammaticales,
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