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qui a été présenté. Ce fonctionnement est à l’opposé de ce que l’on peut observer dans les
classes Freinet qui visent à institutionnaliser les prises de parole et qui articulent différents
statuts de locuteurs.
2.4. Contrôle du dialogue collectif et productivité des échanges entre élèves
La question de l’autonomie de parole des élèves, dont les interventions sont généralement
prises en sandwich entre deux interventions de la maîtresse avait alimenté le rapport
précédent. Elle renvoie à une interrogation sur la réalisation de ce module de base du
dialogue pédagogique (question du maître/réponse de l’élève/validation du maître). Il
s’agissait de voir s’il peut laisser place à une autonomisation des échanges entre élèves, et
dans quelle proportion. L’idée qui sous-tend la construction de ce critère est que l’instauration
d’un dialogue entre élèves permettrait de développer des aptitudes langagières, plus que
le comportement de réponse aux questions de l’adulte. L’indicateur choisi est donc la
proportion des échanges entre élèves, en dehors des questions de la maîtresse, autrement
dit le nombre de tours de parole pris en charge par les élèves entre deux questions ou
interventions de la maîtresse, rapporté au nombre total de tours de parole recueillis dans
chaque interaction (Delcambre, 00 b).
L’étude avait porté alors sur les classes A, B, C, D et E ; il est possible aujourd’hui d’ajouter
les résultats de la classe F :
Classe F
/
( %)
janv janv janv 0 janv
IUFM Nord-Pas de Calais
/
( %)
/
( %)
/ 0
( %)
Tableau 3 Les échanges entre élèves (classe F) rapportés au nombre total de tour de paroles de
l’interaction observée
Ces résultats placent la classe F parmi celles qui instaurent un contrôle important, voire
fort, sur le dialogue en classe : il y a peu d’espace pour des échanges entre élèves dans
ces séances. Cela rapproche cette classe de ce qui avait été observé des classes Freinet,
et la distingue nettement de l’autre classe non Freinet (la classe C) qui se caractérisait au
contraire par une diminution forte de la présence de l’enseignant, au fil des observations,
laissant jusqu’à % à des interactions directes entre élèves.
Une deuxième observation permet d’affiner l’analyse : celle de la forme de ces échanges
entre élèves, placés dans les interstices du dialogue organisé par la maîtresse. L’idée est
d’observer à quoi sont consacrés ces échanges latéraux entre élèves. S’agit-il de forme de
construction du dialogue, par reprise, ajout, reformulation, discussion, etc., ou d’énoncés
parallèles, répondant dans la même forme et de manière successive à la question de la
maîtresse ? Pour ce faire, je propose les tableaux suivants où sont indiquées les proportions
d’énoncés répétés dans les moments d’échanges entre élèves (Delcambre, 00 b).
Classe F
/
janv janv janv 0 janv
%
/
%
Tableau 4 Les échanges en parallèle rapportés au nombre d’enchaînements élèves/élèves
La classe F présentent une variation importante du taux d’échanges en parallèle : de
presque la moitié à à peine un dixième des échanges entre élèves. Ainsi on peut postuler
que malgré le faible nombre de ces échanges entre élèves, le dialogue des trois dernières
/
%
/
%