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Le temps de l’écriture sur les actions et les manipulations n’est pas présent en dehors des
classes Freinet dans lesquelles il apparaît différemment. En effet c’est la maîtresse S qui
écrit sous la dictée des élèves dans le temps de conclusion, alors que dans la seconde
classe (F), chaque élève réalise une production personnelle (dessin et commentaire écrit
sous forme de dictée à l’adulte) pour faire le récit de ce qui a eu lieu précédemment.
3. Scénarios des activités scientifiques
Les trois scénarios sont bien évidemment différents d’une classe à l’autre.
Classe de S Classe de F Classe de J
– Problème posé par la maîtresse.
– Résolution sans outils (objets absents)
– Proposition d’outils par les élèves
(déplacement de volume d’eau par
transvasement).
– Utilisation d’outils de plus en plus fins
– Changement de problème scientifique
(absorption).
– Changement d’outils.
– Arrêt de l’activité car il n’y a plus d’eau
dans la bassine de départ.
– Conclusion en groupe.
IUFM Nord-Pas de Calais
– Manipulation d’objets sans consigne.
– 0’ : problème posé par la maîtresse.
– Recentrage des manipulations des
élèves (déplacement de volume d’eau
par transvasement).
– Arrêt de l’activité car les élèves
ne peuvent plus mettre d’eau dans
la bassine d’arrivée – risque de
débordement.
– Conclusions duelles : un élève et la
maîtresse.
Tableau 1 : scénarios des activités scientifiques
– Manipulation sans consigne.
– Travail sur la première
caractéristique : le pivot.
– Travail sur la seconde
caractéristique : la matière
(coupante ou pas).
– Fin de l’activité.
Les objets ne sont pas toujours introduits en même temps que la consigne. Ils peuvent la
précéder et ainsi être mis immédiatement au service de diverses manipulations (F), être
demandés par les élèves pour pouvoir répondre à la consigne (S), ou apportés au fur et à
mesure par la maîtresse en fonction des nouvelles consignes (J).
Les activités basées sur l’eau font travailler les élèves sur différentes propriétés de l’eau
(« ça mouille », « ça coule », « ça déborde »…), et sur les déplacements de volume d’eau à
l’aide de récipients. Mais les problèmes scientifiques se distinguent lorsque dans la classe
de S. le travail s’oriente sur une nouvelle façon de déplacer l’eau : on passe du déplacement
avec récipients au déplacement par absorption et essorage. De plus, la fin de l’activité n’est
pas attribuée au même phénomène. Dans la classe de S, c’est l’objectif annoncé au début
qui, atteint, marque la fin de l’activité « on va mettre l’eau qui est dans la grande bassine,
là-bas ». Il ne reste plus d’eau dans la bassine de départ, les manipulations s’arrêtent. Dans
la classe de F, le regard est porté sur la bassine d’arrivée. Elle est pleine, continuer de la
remplir c’est créer un débordement, l’activité s’arrête.
Dans la séance sur les ciseaux, deux caractéristiques de cet outil sont travaillées : le point
de pivot entre les deux parties mobiles et le fait que les lames peuvent couper selon la
matière dont elles sont faites. Ces deux caractéristiques ne sont pas travaillées en même
temps. Le savoir est découpé et présenté successivement, sans mise en relation durant la
séance. La dernière caractéristique permet de conclure la séance sur un discours lié aux
risques de l’objet (« avec des vrais ciseaux ça fait mal, on se blesse, du métal c’est coupant,
une lame c’est coupant »). Ainsi les ciseaux ne sont pas toujours définis par leur fonction,
être un outil coupant (création de ciseaux en cartons), mais peuvent l’être par leur forme, ou
la manière de les faire fonctionner (mettre les doigts dans les poignées et les actionner).