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séances a provoqué un petit peu plus d’initiatives individuelles (ajouts, reformulations, etc.)
ou de confrontation entre élèves que la première. Cette variation rapproche cette classe des
classes C et A qui présentent une même variation importante d’une séance à l’autre de la
forme des échanges entre élèves (de % à % pour la classe C et de 0% à % dans la
classe A). Comme le nombre des TP concernés est souvent très petit, cela ne permet pas
probablement de donner à ce critère un rôle important dans la caractérisation des classes,
ces variations de productivité des échanges entre élèves pouvant être liés à des facteurs
conjoncturels (intérêt pour le thème de discussion, événement divers retentissant sur les
confrontations entre élèves, etc.).
En 00 , j’opposais les quatre classes Freinet et la classe C en soulignant que cette dernière
« se caractérise par une diminution du contrôle de l’enseignante et une augmentation de la
coopération entre élèves donne l’impression de laisser aux élèves une plus grande latitude
d’expression que dans les classes A et B : le temps augmente ainsi que la parole des élèves,
la maîtresse semble avoir laissé libre cours à l’expression des élèves, qui semblent s’insérer
dans le dialogue de manière plus autonome » (Delcambre, 00 b).
Les classes Freinet au contraire étaient caractérisées par un contrôle relativement important
de la maîtresse dans la gestion du dialogue et des interventions entre élèves peu abondantes,
mais plutôt productives dans le développement du dialogue.
L’ajout de la classe F ne modifie guère ce panorama : à la fois elle ressemble aux classes
Freinet par l’importance de la présence de la maîtresse dans le dialogue, mais elle présente
des écarts importants d’une séance sur l’autre dans la productivité de ces échanges entre
élèves, ce qui met en lumière une ressemblance avec les classes C non Freinet et A Freinet.
Cela peut permettre peut-être de scinder le groupe des classes Freinet en constituant un
ensemble des classes A, C et F sur ce critère de l’importante variation des énoncés répétitifs
selon les séances, sachant que la classe C est de toute façon particulière par l’allègement
de la présence verbale de la maîtresse dans la dernière séance observée, assez étonnante,
mais peut-être marginale, en fin de compte.
2.5. Que conclure ?
Si l’on croise les cinq critères décrits ci-dessus, il est possible de regrouper des classes
sur la base de ressemblances partagées et d’identifier les éléments sur lesquelles elles
divergent.
Durée de la
séance
Rythme des
échanges
Institutionnalisation
du dialogue
Contrôle du
dialogue par la
maîtresse
IUFM Nord-Pas de Calais
Productivité des
échanges entre
élèves
Classe A Brève Variable Oui Fort Variable
Classe B Longue Variable Oui Fort Plutôt forte
Classe C (non Freinet) Longue Rapide Non Plutôt faible Plutôt forte
Classe D Longue Lent Oui Fort Plutôt forte
Classe E Longue Lent Oui Fort Plutôt forte
Classe F (non Freinet) Longue Variable Non Fort Variable
Tableau 5 Structure de la communication : synthèse
Ainsi, les classes Freinet et non Freinet s’opposent sur la présence ou l’absence d’explicitation
des règles de prise de parole et sur l’institution de rôles de locuteurs pour les élèves. C’est
le seul critère qui les unit et les différencie des deux autres classes.
Cela dit, à l’intérieur du groupe des classes Freinet, trois classes peuvent être rapprochées
(B, D et E) : les entretiens du matin sont d’une durée longue ou moyenne, le contrôle des