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[L'Assassin Royal 2]L'assassin du roi

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ŕ Le mien. » Il détourna les yeux et contempla le mur. « Le<br />

mystère <strong>du</strong> fou. D’où il est venu et pourquoi. » Il me jeta un<br />

regard oblique et se tut.<br />

Une curiosité vieille de plus d’une dizaine d’années se<br />

réveilla en moi. « Gratuitement ?<br />

ŕ Non. Il s’agit d’un échange, je te l’ai dit. »<br />

Je réfléchis ; puis : « A plus tard. Verrouille la porte en<br />

sortant. » Et je m’éclipsai.<br />

Je c<strong>roi</strong>sai des serviteurs dans les couloirs : j’étais<br />

épouvantablement en retard. Je me forçai d’abord à trotter,<br />

malgré mes courbatures, puis à courir. Je montai l’escalier de<br />

la tour quatre à quatre, frappai une fois à la porte et entrai.<br />

Burrich se retourna vers moi et m’accueillit par une mine<br />

renfrognée. Le mobilier Spartiate de la pièce avait été poussé<br />

contre un mur, sauf le fauteuil de Vérité, resté devant la<br />

fenêtre. Le <strong>roi</strong>-servant y était assis. Sa tête pivota vers moi plus<br />

lentement ; son regard distant, comme drogué, le manque de<br />

fermeté de sa bouche étaient douloureux à voir pour qui savait<br />

ce que ces signes indiquaient : la faim de l’Art le consumait.<br />

Une crainte me taraudait : ce qu’il souhaitait m’enseigner<br />

n’allait-il pas accentuer cette faim ? Cependant, comment<br />

pouvions-nous refuser, l’un ou l’autre ? J’avais appris une<br />

leçon, la veille ; elle n’avait pas été agréable, mais elle était<br />

gravée en moi à jamais. Je savais désormais que je ferais tout<br />

pour chasser les Pirates rouges de mes côtes. Je n’étais pas le<br />

<strong>roi</strong>, je ne serais jamais le <strong>roi</strong>, mais les habitants des Six-Duchés<br />

étaient mon peuple, tout comme ils étaient celui d’Umbre. Je<br />

comprenais maintenant pourquoi Vérité se dépensait sans<br />

compter.<br />

«Je vous demande pardon de mon retard : j’ai été retenu.<br />

Mais je suis prêt à commencer.<br />

ŕ Comment te sens-tu ? » C’était Burrich qui avait posé la<br />

question, avec une curiosité non feinte. Il me regardait d’un air<br />

toujours sévère, mais aussi avec une certaine perplexité.<br />

«Ankylosé, un peu. La montée des escaliers m’a réchauffé.<br />

Et courbatu, à cause d’hier. Mais, sinon, tout va bien. »<br />

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