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[L'Assassin Royal 2]L'assassin du roi

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Une expression amusée passa brièvement sur son visage.<br />

« Pas de tremblements, FitzChevalerie ? Pas d’obscurcissement<br />

de la vision, pas d’étourdissements ? »<br />

Je réfléchis un instant. « Non.<br />

ŕ Crénom ! » Burrich émit un grognement de dérision.<br />

« Visiblement, pour te guérir, il fallait te taper dessus. Je m’en<br />

souviendrai la prochaine fois que tu auras besoin d’un<br />

guérisseur ! »<br />

Pendant l’heure suivante, il parut s’acharner à mettre en<br />

pratique sa nouvelle théorie thérapeutique. Le fer des haches<br />

était émoussé et il l’avait emmailloté de chiffons pour la<br />

première leçon, mais cela n’empêchait pas les bleus. Pour être<br />

honnête, j’en attrapai la plupart par pure maladresse<br />

personnelle ; Burrich ne cherchait pas à faire porter ses coups,<br />

mais à m’enseigner à utiliser toute l’arme et pas seulement la<br />

lame. Garder le contact avec Vérité ne demandait aucun effort,<br />

car il était dans la même pièce que nous. Il conserva le silence<br />

en moi, ce jour-là ; il ne me donna aucun conseil, aucun<br />

avertissement, ne fit aucune observation, et se contenta de<br />

regarder par mes yeux. Burrich m’expliqua que la hache n’était<br />

pas une arme sophistiquée mais que, bien employée, elle<br />

s’avérait très satisfaisante. A la fin de la séance, il me fit<br />

remarquer qu’il avait pris des gants avec moi eu égard à mes<br />

blessures, puis Vérité nous donna congé et nous descendîmes<br />

ensemble les escaliers, moins vite que je ne les avais montés.<br />

« Sois à l’heure, demain », me prévint-il quand nous nous<br />

quittâmes à la porte des cuisines, lui pour retrouver ses écuries,<br />

moi pour prendre mon petit déjeuner. Je mangeai comme cela<br />

ne m’était pas arrivé depuis des jours, avec un appétit d’ogre, et<br />

je m’interrogeai sur l’origine de cette soudaine vitalité.<br />

Contrairement à Burrich, je n’y voyais pas le résultat des coups<br />

que j’avais reçus. Molly, me dis-je, avait rétabli d’une caresse ce<br />

qu’une année de repos et d’infusions n’aurait pas guéri. La<br />

journée sembla brusquement s’étirer à l’infini devant moi,<br />

pleine de minutes interminables qui se transformeraient en<br />

heures insupportables avant que la tombée de la nuit et<br />

l’obscurité propice nous permettent de nous rejoindre enfin.<br />

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