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[L'Assassin Royal 2]L'assassin du roi

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d<strong>roi</strong>te contre la porte, dans l’intention que je la voie bien.<br />

Comment expliquer la ligne ainsi franchie ? Jusque-là, c’était<br />

ensemble que nous nous étions aventurés dans ce nouveau<br />

monde, que nous l’avions parcouru, exploré. Mais, cela, c’était<br />

différent : c’était l’invitation sans fard d’une femme. Est-il rien<br />

de plus irrésistible que de se savoir désiré par une femme ?<br />

Vaincu et heureux de l’être, je me sentis étrangement racheté<br />

de toutes les bêtises que j’avais faites dans ma vie.<br />

La fête de l’Hiver.<br />

Le cœur secret de la nuit.<br />

Oui.<br />

Elle me réveilla avant l’aube et me mit à la porte. Le baiser<br />

d’adieu dont elle me gratifia avant de me chasser me laissa<br />

pétrifié dans le couloir, à essayer de me persuader que l’aube<br />

n’était pas si proche. Cependant, au bout de quelques instants,<br />

je me rappelai que la discrétion était de mise et j’effaçai mon<br />

sourire idiot de mon visage ; je déf<strong>roi</strong>ssai ma chemise et me<br />

dirigeai vers les escaliers.<br />

Une fois dans ma chambre, je fus saisi d’un épuisement qui<br />

me fit tourner la tête. Depuis combien de temps n’avais-je pas<br />

dormi une nuit entière ? Je m’assis sur mon lit, ôtai ma<br />

chemise à gestes lents et la laissai tomber par terre ; puis je<br />

m’écroulai sur le dos parmi les couvertures et fermai les yeux.<br />

Des coups frappés doucement à ma porte me firent<br />

redresser brusquement. Je traversai rapidement la chambre, le<br />

sourire aux lèvres. Je souriais encore en ouvrant la porte.<br />

« Tu es debout ? Tant mieux ! Et presque habillé. A voir ta<br />

tête hier soir, j’avais peur d’être obligé de te tirer <strong>du</strong> lit par la<br />

peau <strong>du</strong> cou ! »<br />

C’était Burrich, toiletté et peigné de frais. Seules les rides<br />

de son front trahissaient sa participation à la bamboche de la<br />

veille. Pour avoir partagé ses quartiers pendant plusieurs<br />

années, je savais que la gueule de bois la plus violente ne<br />

pouvait l’empêcher d’affronter ses devoirs. Je soupirai : inutile<br />

de demander grâce, car il ne m’en accorderait aucune. J’allai<br />

donc à mon coffre à vêtements prendre une chemise propre<br />

que j’enfilai en l’accompagnant à la tour de Vérité.<br />

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