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[L'Assassin Royal 2]L'assassin du roi

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Lame sourcilla et jeta un coup d’œil par-dessus son épaule.<br />

« Oh, personne ; enfin, personne en particulier. Tu sais ce que<br />

c’est : en voyant que tu revenais pas avec les autres, ben, y en a<br />

qui ont commencé à imaginer ci et ça, et ensuite, c’était comme<br />

si c’était sûr et certain. Des rumeurs, des bavardages de salle de<br />

garde, des potins de soldats, quoi ! On se demandait pourquoi<br />

tu rentrais pas, c’est tout, et personne croyait ce qu’on<br />

racontait. On lançait trop d’histoires nous-mêmes pour gober<br />

les bruits qui couraient. On se demandait juste pourquoi vous<br />

reveniez pas, Burrich, Pognes et toi. »<br />

Il finit par s’apercevoir qu’il se répétait et se tut devant le<br />

regard appuyé que je lui adressai. Je laissai le silence se<br />

prolonger assez pour bien lui faire comprendre que je<br />

n’entendais pas répondre à sa question, puis je haussai les<br />

épaules. « N’y pensons plus, Lame. Mais tu peux dire à tout le<br />

monde que le Bâtard n’est pas encore dans la tombe. Maladie<br />

ou poison, vous auriez dû savoir que Burrich me remettrait sur<br />

pied. Je suis bien vivant ; j’ai une tête de déterré, mais c’est<br />

tout.<br />

ŕ Fitz, mon garçon, c’est pas ce que je voulais dire. C’est<br />

seulement que...<br />

J’ai dit : N’y pensons plus, Lame. Tiens-t’en là.<br />

Très bien », répondit-il avec raideur.<br />

Je hochai la tête, puis jetai un coup d’œil à Burrich : il me<br />

regardait d’un air bizarre. Lorsque je me retournai pour<br />

échanger un regard perplexe avec Pognes, je lus la même<br />

surprise sur son visage, et je n’en compris pas la raison.<br />

« Eh bien, bonne nuit, sergent. Ne réprimande pas ton<br />

soldat à la pique. Il a bien fait d’arrêter des inconnus à la porte<br />

de Castelcerf.<br />

ŕ Très bien. Bonne nuit. » Lame me fit un salut malad<strong>roi</strong>t ;<br />

les grands battants de bois s’ouvrirent largement et nous<br />

pénétrâmes dans la forteresse. Suie releva le museau et un peu<br />

de sa fatigue la quitta ; derrière moi, la monture de Pognes<br />

hennit doucement et celle de Burrich renifla. Jamais le chemin<br />

entre l’enceinte et les écuries ne m’avait paru si long. Comme<br />

Pognes mettait pied à terre, Burrich m’attrapa par la manche et<br />

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