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Activités agricoles et changements sociaux dans l'Ouest Mossi ...

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LE RÉGIME FONCIER 159<br />

4. Distribution des droits de possession entre les unités de production.<br />

L’inégalité <strong>dans</strong> la répartition des droits de possession s’accentue au niveau des unités de<br />

production. Toutefois, l’accès à la possession foncière est presque général.<br />

Quatre chefs d’exploitation seulement sur trente-cinq ne possèdent aucune terre: Guiguemdé<br />

Ouango, doyen du quartier Segden, son parent Guiguemdé Kango, Zoungrana Ouango qui est veuve,<br />

<strong>et</strong> le Peu1 Dia110 Kiongo. Par rapport à l’ensemble des superficies mesurées lors de l’enquête, cinq<br />

unités de production disposent en propre de domaines dont la superficie moyenne par travailleur<br />

varie entre O,5 <strong>et</strong> 1,49 ha; sept unités ont des droits de possession sur des superficies de 1,5 à 2,49 ha<br />

en moyenne par travailleur; neuf unités de production disposent en moyenne de 2,5 à 3,49 ha par<br />

travailleur; six unités possèdent de 3,5 à 4,49 ha par travailleur; <strong>et</strong> les domaines de quatre unités<br />

excèdent 4,5 ha par travailleur - le maximum étant de 5,62 ha.<br />

On ne relève aucune corrélation entre l’importance des droits de possession détenus par les<br />

chefs d’exploitation <strong>et</strong> le nombre actuel de travailleurs des différentes unités. La moyenne des superficies<br />

appropriées par les chefs d’exploitation <strong>et</strong> cultivées par les exploitants de l’échantillon étant<br />

environ de 2,9 ha par chef d’exploitation pour l’ensemble des possesseurs de terre, on compte quinze<br />

exploitations de moins de 2,9 ha <strong>et</strong> seize exploitations de plus de 2,9 ha; or, <strong>dans</strong> la première catégorie,<br />

neuf unités de production comptent moins de quatre travailleurs (nombre moyen de travailleurs<br />

par unité) <strong>et</strong> six unités comptent quatre travailleurs <strong>et</strong> plus, tandis que <strong>dans</strong> la seconde catégorie il<br />

y a autant d’unités de production de moins de quatre travailleurs que d’unités de quatre travailleurs<br />

<strong>et</strong> plus. C<strong>et</strong>te dispersion uniforme indique bien qu’aucune répartition récente des droits de possession<br />

n’a été effectuée en fonction de l’importance numérique des unités de production.<br />

La structure foncière a tendance à se figer <strong>dans</strong> la mesure où les détenteurs des droits de possession<br />

essayent de maintenir autant que possible les domaines <strong>dans</strong> leurs dimensions actuelles<br />

- déjà estimées trop réduites <strong>dans</strong> bien des cas. Mais c<strong>et</strong>te volonté marquée de freiner le processus<br />

de morcellement en cours ne peut pas encore se réaliser systématiquement.<br />

-*<br />

B. - L’USAGE DE LA TERRE.<br />

Avant d’analyser en détail l’application pratique des divers droits fonciers, on indiquera les<br />

principales caractéristiques de leur distribution.<br />

Les deux tiers environ des terres sont directement mises en culture par leurs possesseurs,<br />

tandis que le reste est cultivé en vertu de droits d’usage - 7 % en vertu de droits d’usage liés à l’installation,<br />

16 en vertu de droits d’usage résultant de prêts à long terme indéfini, <strong>et</strong> un dixième en vertu<br />

de droits d’usage résultant de prêts à court terme l.<br />

Seulement 45 % des superficies des champs permanents de l’aire habitée sont directement<br />

cultivées par ceux qui les possèdent ; 17 % le sont au titre de droits d’usage liés à l’installation, un tiers<br />

au titre de droits d’usage résultant de prêts à long terme indéfini, <strong>et</strong> le reste au titre de droits d’usage<br />

résultant de prêts à court terme. La part des champs semi-permanents de l’aire habitée qui sont directement<br />

cultivés par les détenteurs des droits de possession est encore plus faible - 35 % ; les super-<br />

1. Sur les 91 ha de terres recensées qui font l’obj<strong>et</strong> de droits de possession détenus par les exploitants de<br />

l’échantillon, plus de 82 ha sont directement mis en culture par ceux qui en ont la possession. Il serait toutefois erroné<br />

d’en conclure que les terres cédées selon les divers droits d’usage représentent moins de 10 “,& de l’ensemble des terres<br />

possédées par les exploitants de l’échantillon. Ce pourcentage ne concerne en eff<strong>et</strong> que les terres que les chefs des<br />

trente-cinq exploitations de l’échantillon ont échangées entre eux, mais on peut estimer qu’ils .en ont cédé à peu près<br />

autant aux chefs des trente-deux exploitations de Dakola qui n’ont pas été étudiées, <strong>et</strong> autant à des étrangers. Ainsi<br />

r<strong>et</strong>rouve-t-on approximativement le pourcentage de terres faisant l’obj<strong>et</strong> des divers droits d’usage au bénéfice des chefs<br />

d’exploitation de l’échantillon, soit environ 30 %.

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