Activités agricoles et changements sociaux dans l'Ouest Mossi ...

PRÉ.SENTATION GÉNÉRALE DE LA RÉGION ET DE LA LOCALITÉ DE DAKOLA 21
HAUTEURS MENSUELLES AMPLITUDE
DES PRÉCIPITATIONS EN 1964 DE VARIATION PLUVIEUSE (1962 et 1963)
mm
200 -
150 -
400 -
50 -
I I I
$JFMAMJJASOND
- 1962 :9O$l mm de hauteur de pluie en 65 jours
---_- 1963 :589 mm de hauteur de pluie en 62 jours
FIG. 4. - Les précipitations à Nanoro
(d’après les chiffres fournis par le service météorologique de Ouagadougou).
situé à Nanoro, à 20 km à l’est de Samba et à 7 km de Pilimpikou dans la direction du sud-est; il a été
mis en service en 1962. Le poste de Yako, situé au nordnord-est de Samba, à 35 km environ de cette
localité, fournit les indications les plus intéressantes. Il existe pour ce poste une série de chiffres
portant sur une longue durée.
Le diagramme construit à partir des moyennes pentadaires des précipitations à Yako de 1944
à 1963 montre l’existence d’une courte période de pré-hivernage, un maximum très net de la pluviométrie
en août (252,4 mm en 13,6 jours de pluie), et l’arrêt brusque des précipitations à partir du mois
de septembre. Les branches ascendante et descendante du diagramme sont assez régulières: on ne
retrouve pas le palier de la petite saison sèche propre aux régions plus méridionales.
La moyenne des hauteurs annuelles de pluie à Yako pour la période de 1942 à 1964 est de
800,5 mm; la moyenne annuelle des jours de pluie pour la même période est de 54,3. Calculées pour
les années 1960 à 1964, ces moyennes sont de 736,2 mm et 53,4 jours pour Yako ; et elles sont de
763,4 mm et 60,6 jours pour Nanoro.
D’autre part, la courbe des précipitations à Yako montre que les variations interannuelles
de la pluviosité sont très importantes et absolument irrégulières. Tandis qu’en 1950, on enregistrait
1 037,4 mm de hauteur de pluie, il n’y eut que 585,5 mm de pluie en 1954. A Nanoro, les précipitations
ont atteint 901,l mm en 1962, mais elles n’ont été que de 589 mm l’année suivante.
La brièveté de la saison des pluies, les variations interannuelles de la pluviosité et la répartition
irrégulière des jours de pluie, plus même que la relative faiblesse des précipitations, font peser une
lourde hypothèque sur l’agriculture.
2. Indications géologiques et valeur agronomique des sols.
Du point de vue géologique, la majeure partie de la subdivision de Samba est dominée par les
formations du birrimien supérieur, qui culminent à 549 m au mont Tang’kyemde l, à l’est de Ella.
Composé de collines au relief nettement dessiné, qui se déploient sur une douzaine de kilomètres
du nord au sud et sur une distance approximativement égale d’ouest en est, ce massif est constitué
1. Tang’kyemde (de tanga: montagne, et de kyemde: grand) désigne la montagne la plus élevée du massif;
sa position ne s’identifie pas exactement avec la ligne de crête appelée Tantyengé sur la carte de l’Afrique de l’ouest
à y200 000.