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Activités agricoles et changements sociaux dans l'Ouest Mossi ...

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182 ACTIVITÉS AGRICOLES ET CHANGEMENTS SOCIAUX DANS L’OUEST-MOSSI<br />

de délibération qui réunissent autour des chefs les doyens de lignage <strong>et</strong> d’autres personnes. L’aire des<br />

relations matrimoniales correspond par conséquent à l’espace à l’intérieur duquel les rapports ordinaires<br />

entre groupements locaux sont les plus fréquents. L’existence de groupes de parenté <strong>dans</strong> les<br />

localités voisines conduit naturellement à intensifier ces relations, au point d’entraîner parfois<br />

l’établissement de circuits privilégiés d’échanges de femmes ; chaque groupe recherche auprès de ses<br />

parents, des femmes pour ses alliés.<br />

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FIG. 31. - Intensité des courants matrimoniaux à Pilimpikou, en 1968.<br />

Parmi les femmes mariées à Pilimpikou, on en compte 41 % originaires de la localité même;<br />

un tel taux d’endogamie locale est en rapport direct avec l’importance numérique de la population<br />

implantée en ce lieu. Près de 9 % des femmes mariées à Pilimpikou proviennent de Pélla, <strong>et</strong> 5 % de<br />

Rokounga ; la proportion de femmes originaires des autres localités n’atteint en aucun cas le dernier<br />

pourcentage cité. Mais pour connaître avec précision l’intensité reelle des courants d’échanges matrimoniaux<br />

entre les groupements locaux, il faut prendre en considération le rapport existant entre le<br />

nombre des femmes engagées <strong>dans</strong> les circuits matrimoniaux <strong>et</strong> le volume démographique des communautés<br />

locales. C’est entre les quartiers de Pilimpikou que les échanges sont les plus importants: les<br />

femmes données en mariage à l’intérieur de la localité représentent 9 % de l’ensemble de la population.<br />

Les localités de Sandya, Koussana, Gouroumbila, Rokounga ont fourni à Pilimpikou un nombre de<br />

femmes équivalent à environ 5 % de la population de chaque localité ; pour Nibélla, ce pourcentage<br />

descend à 4, <strong>et</strong> il est à peine supérieur à 3 pour Pélla. Les circuits matrimoniaux privilégiés sont<br />

déterminés par deux ordres de facteurs liés entre eux: la proximité des communautés <strong>dans</strong> l’espace<br />

<strong>et</strong> l’existence de liens lignagers entre elles.<br />

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