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Activités agricoles et changements sociaux dans l'Ouest Mossi ...

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA RÉGION ET DE LA LOCALITÉ DE DAKOLA 23<br />

vers le nord. Entre les collines, certaines localités sont établies <strong>dans</strong> des plaines surélevées - par<br />

exemple Kona. Les alentours du massif birrimien sont constitués par les roches cristallines granitogneissiques<br />

qui forment la pénéplaine mossi.<br />

C<strong>et</strong>te région birrimienne est <strong>dans</strong> l’ensemble n<strong>et</strong>tement plus fertile que la pénéplaine, parce<br />

qu’elle comprend de nombreux sols basiques, produits d’altération à texture argileuse, assez riches<br />

en matières organiques <strong>et</strong> en éléments minéraux - notamment en calcium.<br />

Pour la subdivision de Samba, on peut distinguer divers sols de valeur agronomique variable.<br />

Les plus riches sont des sols bruns, lourds <strong>et</strong> profonds, qui contiennent un quart ou un tiers d’argile<br />

à humus évolué - la plaine de Pilimpikou est constituée par de tels sols. De structure plus massive,<br />

un peu moins riches en argile <strong>et</strong> moins humifères, certains sols se présentent avec une coloration<br />

légèrement rouge. Un grand nombre de champs sont ouverts sur les flancs des collines birrimiennes,<br />

dont les sols meubles <strong>et</strong> assez profonds présentent une texture argileuse semblable aux sols décrits<br />

plus haut, mais dont la surface est jonchée de nombreux morceaux de roche; ces sols sont fertiles.<br />

Le sol des plaines surélevées est de couleur brun clair, moins profond <strong>et</strong> plus léger que les sols brun<br />

sombre, avec présence de sable, de gravillons latéritiques <strong>et</strong> de débris de roche provenant des buttes<br />

de piedmont; ce type de sols caractérise les plaines hautes situées autour de Kona, réputées assez<br />

fertiles. Au nord-ouest du massif birrimien s’étend une autre plaine, où sont implantées les localités<br />

de Tindilla, NOUSSOU, Illyalé <strong>et</strong> Basbédo : les sols colluvionnaires argileux <strong>et</strong> sableux y sont en partie<br />

tributaires des formations birrimiennes <strong>et</strong> dépendent pour une autre part du socle cristallin granitogneissique<br />

sous-jacent ; ces sols sont plus pauvres que les précédents en éléments minéraux. Enfin, les<br />

sols ocre jaune de la région de Samb,a <strong>et</strong> de Tyè, sur schistes, sont limoneux <strong>et</strong> moins fertiles.<br />

3. Le paysage végétal.<br />

L’ouest du <strong>Mossi</strong> se trouve <strong>dans</strong> la zone de la savane arborée. Le paysage végétal a été fortement<br />

marqué par l’intervention de l’homme. Quelques bois sacrés épargnés par le service de la trypanosomiase<br />

peuvent donner une vague idée de ce que serait le milieu naturel sans l’action de l’homme : une<br />

forêt sèche composée d’une « flore xérophile, s’accommodant d’une longue période de sécheresse, <strong>et</strong><br />

héliophile, aimant le soleil )) l.<br />

Le manque de terres de culture, dû à la forte densité de la population, a entraîné la destruction<br />

presque totale des formations naturelles. Du stock originel de la forêt spontanée, il ne subsiste guère<br />

que les espèces protégées. A côté de la végétation résiduelle, il y a des boisements sélectionnés, un<br />

couvert arboré systématiquement entr<strong>et</strong>enu par l’homme. Les arbres les plus communs <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te<br />

région sont le karité, le néré, le raisinier, le tamarinier, le baobab, 1 e caïlcédrat <strong>et</strong> le kapokier ; on y<br />

trouve également quelques fromagers 2. Les balanzans 3, q ui forment des peuplements homogènes<br />

n<strong>et</strong>tement distincts, font l’obj<strong>et</strong> de soins particuliers de la part des agriculteurs.<br />

Ce paysage végétal très humanisé peut être divisé en plusieurs zones plus ou moins concentriques<br />

autour des localités. Les habitations sont dispersées au milieu de champs permanents, qui portent<br />

les arbres des espèces énumérées ci-dessus - le plus fréquemment le balanzan ou le karité. Les champs<br />

permanents sont généralement entourés d’une ceinture de champs temporaires, où poussent à peu<br />

près les mêmes essences que sur les champs permanents, mais en moindre densité à cause des feux de<br />

1. BARLET, 1962 (p. 72).<br />

2. Butyrospermum parkii, Parkis biglobosa, Lannea microcarpa, Tamaris indica, An<strong>dans</strong>onia digitata, Kaya<br />

senegalensis, Bombax costatum, Ceiba pentadra.<br />

« Le néré, le kapok& <strong>et</strong> le karité [. . .], pas plus d’ailleurs que le caïlcedrat, ne sont à proprement parler des<br />

essences forestières [. . .]. Il semble qu’elles atteignent [en plein champ] un développement inconnu en forêt D, BARLET,<br />

1962 (p. 72).<br />

3. Faidherbia albida.<br />

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