Activités agricoles et changements sociaux dans l'Ouest Mossi ...

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60 ACTIVITÉS AGRICOLES ET CHANGEMENTS SOCIAUX DANS L’OUEST-MOSSI On ne pratique pas de système généralisé et rationnel d’assolement. Les rotations observées n’ont qu’une portée limitée. Au seuil de chaque campagne agricole, le cultivateur s’adresse au devin pour déterminer les terrains à ensemencer, les cultures à y pratiquer et les jours fastes pour débuter les travaux. Mais ces consultations n’ont guère d’influente sur le système agraire, car le, devin se contente généralement de prescrire des conduites symboliques, à efficience magique, laissant à chaque cultivateur la liberté des options agricoles r. Le sorgho blanc (54 % de la superficie totale cultivée) se répartit de la manière suivante: 42 % sur champs de bas-fond, le tiers sur champs périphériques, et le quart sur champs de l’aire habitée. Le sorgho rouge (22 % de la superficie totale mise en culture) est surtout cultivé sur les champs de l’aire habitée - 84 % -, 9 % sur champs de bas-fond, et 7 % sur champs périphériques. LEGENDE e D .*. .MaÏs 0 sorgho rouge * Sorgho blanc izl + Petit mil El : 1 i Arachide El &l la Piste Enclos familial ECHELLE ~l~l;t;l~l,l 0 20 4Om IOOm FIG. 21. - Plan de l’exploitation de Guiguemdé Panebsamda (cultures sur champs permanents de l’aire habitée). 1. Le devin dira par exemple: (( Tel jour, dès le lever du soleil, qu’une jeune femme de ta famille ensemence tel champ, en progressant dans telle direction, avec telle variété de sorgho » ; cela ne signifie pas que tout le champ doive être ensemencé ce jour-là, avec des graines de la variété indiquée, par la personne désignée. Cf. DELOBSOM, 1933 (p. 241) : « Le Moaga confie au devin le soin de lui indiquer son terrain de cultures. En réalité il le choisitlui-même, mais le devin doit lui indiquer d’une part, si le lieu n’est pas hanté par des esprits, d’autre part, les sacrifices qu’il devra faire pour conjurer le mauvais sort. » .
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA RÉGION ET DE LA LOCALITÉ DE DAKOLA Superficies 20 “b 1 SR SB PM M A P Champs permanents de l’aire habitée .L pf&$, SR SB PM A Chomps semi-permanents de I’oire habitée 20 Va&&s Vari&és tardives précoces ” 10 SR = Sorgho rouge 58 = Sorgho blanc PM = Petif mil M = MoÏs A = Arachides P = Pois de terre C = Coton 0 L SR 50 PM C SR 50 PM A C Champs de bas-fond Champs p;riph;riques FIG. 22. - Distribution des cultures selon les types de champs (pourcentages calculés par rapport à l’ensemble des superficies cultivées). Le petit mil (12 % de la superficie totale mise en culture) est cultivé de préférence sur les champs de l’aire habitée - 72 % -, un cinquième sur champs périphériques, et 8 % sur champs de bas-fond. Le maïs couvre les champs d’enclos. On trouve également quelques petites parcelles de maïs dans le bas-fond et dans la cuvette. Les arachides (5 % de la superficie totale mise en culture) sont presque exclusivement cultivées sur les champs de l’aire habitée - 98 % ; le reste sur champs périphériques. Les pois de terre sont uniquement cultivés sur des champs de l’aire habitée. Le coton (5 % de la superficie totale cultivée) se répartit ainsi: 56 % sur champs périphériques, 42 % sur champs de bas-fond, et le reste sur champs de l’aire habitée. Cette distribution des cultures détermine la physionomie propre de chaque type de champs et de chaque zone agraire. A l’intérieur de l’aire habitée, les superficies consacrées à la culture du maïs constituent des parcelles nettement distinctes, situées directement contre les murs d’enceinte des enclos ; le tabac remplace le maïs sur ces parcelles aussitôt après la récolte de la céréale. Par ailleurs, les champs permanents de l’aire habitée se caractérisent par la prépondérance du sorgho rouge -
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