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Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 2) - Transparency

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D’autre part, le business p<strong>la</strong>n a pris en considération les charges correspon<strong>da</strong>ntes à ce personnel et qui<br />

sont estimées <strong>da</strong>ns ce p<strong>la</strong>n à 1.200.000,00 DH HT par an. Il va de soi que <strong>la</strong> CUO règle au délégataire<br />

cette somme, via le prix à <strong>la</strong> tonne <strong>des</strong> déchets, sans aucune contrepartie<br />

• L’enfouissement <strong>des</strong> déchets sans l’exercice réel <strong>des</strong> contrôles prévus par le cahier <strong>des</strong><br />

charges<br />

Le délégataire procède à l’enfouissement de tous les déchets entrant sans surveil<strong>la</strong>nce ni contrôle,<br />

contrairement aux prescriptions du cahier <strong>des</strong> charges. Celles-ci imposent au délégataire, avant<br />

l’enfouissement <strong>des</strong> déchets, d’effectuer trois types de contrôle. Toutefois, les visites effectuées sur<br />

p<strong>la</strong>ce montrent que cette procédure n’est pas strictement respectée. le personnel exploitant ne se<br />

soucie que du tonnage <strong>des</strong> déchets réceptionnés.<br />

L’inobservation de <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce et du contrôle <strong>des</strong> déchets comporte <strong>des</strong> risques considérables pour<br />

<strong>la</strong> santé publique. Ces risques sont liés à <strong>la</strong> contamination probable de <strong>la</strong> nappe suite à l’infiltration<br />

<strong>des</strong> lessivats issus de déchets <strong>da</strong>ngereux, <strong>la</strong> contamination du personnel exploitant au contact avec<br />

<strong>des</strong> déchets infectés, et ensuite l’é<strong>la</strong>rgissement de <strong>la</strong> zone contaminée par propagation induite par les<br />

différents vecteurs, tels que le vent et les oiseaux.<br />

En outre, le délégataire procède à l’enfouissement <strong>des</strong> pneus usagers parmi les déchets contrairement<br />

au cahier <strong>des</strong> charges et ce, malgré les mises en garde formulées <strong>da</strong>ns le cahier <strong>des</strong> charges et <strong>des</strong><br />

solutions de rechange proposées.<br />

7. La défail<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> contrôles contractuels du délégant<br />

La CUO n’exerce pas les contrôles prévus par le contrat de gestion déléguée <strong>da</strong>ns son titre VI articles<br />

34 à 36 et se contente du c<strong>la</strong>ssement <strong>des</strong> <strong>comptes</strong> rendus annuels remis par le délégataire à <strong>la</strong> fin de<br />

chaque année, sans aucune évaluation.<br />

En effet, l’article 34 définissant <strong>la</strong> portée du contrôle stipule, entre autre, que « le délégant exerce le<br />

contrôle afin d’apprécier le respect par le délégataire de ses obligations au titre du contrat de gestion<br />

déléguée et notamment les objectifs de performance techniques ». Cet article précise encore que « Les<br />

agents dûment accrédités par le délégant peuvent procéder à toute vérification utile pour s’assurer que<br />

<strong>la</strong> décharge est contrôlée et exploitée <strong>da</strong>ns les conditions du contrat de gestion déléguée ».<br />

En outre, l’article 36, précise que « Afin de permettre <strong>la</strong> vérification et le contrôle du fonctionnement<br />

<strong>des</strong> conditions financières et techniques du service d’exploitation de <strong>la</strong> décharge contrôlée, le délégataire<br />

produira et adressera au délégant, chaque année avant <strong>la</strong> fin du premier mois qui suit l’exercice considéré,<br />

un compte rendu technique, un compte rendu financier et un compte d’exploitation ».<br />

Mais, contrairement à ces c<strong>la</strong>uses, le délégant n’exerce aucun contrôle, ni programmé ni inopiné, et<br />

se contente de recevoir et d’archiver les <strong>comptes</strong> rendus annuels sans aucune évaluation, ni par ces<br />

propres moyens ni par un organisme externe d’audit comme il est permis par le contrat.<br />

outre le non respect du contrat, <strong>la</strong> défail<strong>la</strong>nce de ces contrôles fait que <strong>la</strong> Cuo n’a pas encore pris<br />

acte du déséquilibre financier de celui-ci, voire évoquer l’application <strong>des</strong> c<strong>la</strong>uses permettant de rétablir<br />

cet équilibre. En effet, l’article 50 stipule que « … La mise au point de l’avenant <strong>des</strong>tiné à rétablir cet<br />

équilibre ou a<strong>da</strong>pter l’exploitation de <strong>la</strong> décharge aux nouvelles conditions économiques réglementaires<br />

ou techniques résultera d’une négociation entamée à <strong>la</strong> diligence de l’une <strong>des</strong> deux parties qui aurait<br />

pris l’initiative d’avertir de <strong>la</strong> nécessité d’a<strong>da</strong>ptation... ».<br />

La CUO reconnait qu’effectivement le volet financier est insuffisamment étudié lors de <strong>la</strong> réception du<br />

rapport annuel et ce pour manque de personnel au profil adéquat pour ce type de contrôle.<br />

230 raPPort aNNuel de <strong>la</strong> Cour deS CoMPteS -

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