20.05.2014 Views

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 2) - Transparency

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 2) - Transparency

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 2) - Transparency

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

6. Non appropriation d’un bien immeuble cédé à titre gratuit par une société à<br />

<strong>la</strong> commune<br />

Le 26 février 2004, <strong>la</strong> société « C.O » s’est engagée par voie de lettre enregistrée le 4 mars 2004, sous<br />

le numéro 2985, à céder à titre gratuit à <strong>la</strong> commune une parcelle du terrain, objet du titre foncier n°<br />

34164/4, afin de l’aménager pour <strong>la</strong> réalisation d’une voie communale. Cette décision a été prise suite<br />

au dépôt d’une demande de réalisation d’un complexe résidentiel et commercial sur cinq étages <strong>da</strong>ns<br />

une zone urbaine réservée aux constructions à trois étages et frappée d’une servitude consistant en<br />

un recul de 5 m et une zone verte.<br />

La société a reçu, le 4 mars 2004, l’accord de principe de <strong>la</strong> commission ad-hoc en vue de construire<br />

lesdits projets sur <strong>la</strong> base de son engagement à céder une partie de son titre foncier à <strong>la</strong> commune. Elle<br />

a reçu, en conséquence, un permis de construire n° 169/4 en <strong>da</strong>te du 26 mars 2004 conformément à<br />

un p<strong>la</strong>n signé par le président du conseil communal et visé par l’ingénieur communal. Un autre permis<br />

lui a été délivré, le 22 mars 2006, conformément à un p<strong>la</strong>n modificatif signé par le vice président et<br />

l’ingénieur communal.<br />

en contrepartie de ce terrain, <strong>la</strong> commune a procédé à <strong>la</strong> réalisation de <strong>la</strong> voie précitée sur <strong>la</strong>dite parcelle<br />

suivant le marché n° 117/5. Toutefois, le représentant de <strong>la</strong>dite société (qui est en même temps vice<br />

président à <strong>la</strong> commune) a porté une action en justice, le 13 décembre 2005, contre <strong>la</strong> commune pour<br />

voie de fait. Dans ce cadre, <strong>la</strong> Cour administrative d’appel de Marrakech a con<strong>da</strong>mné <strong>la</strong> commune à<br />

une indemnité d’un montant de 48.204.000,00 dh.<br />

L’étude du dossier a permis de relever les observations suivantes :<br />

- Non prise par <strong>la</strong> commune, représentée par le quatrième vice président, <strong>des</strong> mesures nécessaires à<br />

l’appropriation de <strong>la</strong>dite parcelle, à son immatricu<strong>la</strong>tion et à son c<strong>la</strong>ssement <strong>da</strong>ns le domaine communal<br />

privé. Il est à noter que l’intéressé, qui était à <strong>la</strong> fois représentant de <strong>la</strong> société et titu<strong>la</strong>ire d’une délégation<br />

de compétences en matière de gestion du patrimoine, en vertu de <strong>la</strong> décision n° 9471, a introduit une<br />

action en justice contre <strong>la</strong> commune au lieu de prendre les actes conservatoires <strong>des</strong> droits de celle ci,<br />

tel qu’il est prévu par l’article 47 de <strong>la</strong> charte communale ;<br />

- Entretien, par l’intéressé, d’intérêts privés avec <strong>la</strong> commune, en vio<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> dispositions <strong>des</strong> articles<br />

21 et 22 de <strong>la</strong> loi n° 78-00 portant charte communale ;<br />

- Réalisation par <strong>la</strong> commune d’une voie sur <strong>la</strong>dite propriété par voie de marché n° 117/5 sur <strong>la</strong> base<br />

de l’engagement uni<strong>la</strong>téral de <strong>la</strong> société et sans aucune formalité écrite entre les deux parties ;<br />

- Non consultation du conseil communal à propos de l’engagement de <strong>la</strong> société.<br />

7. Re<strong>cour</strong>s à <strong>la</strong> procédure d’expropriation au profit <strong>des</strong> tiers<br />

Il s’agit du dossier re<strong>la</strong>tif à l’expropriation de <strong>la</strong> propriété dite « Fitz Roy », objet du titre foncier<br />

n° 1202/M au profit de l’é<strong>la</strong>rgissement d’un établissement touristique. La consultation <strong>des</strong> pièces<br />

afférentes à ce dossier, plus particulièrement <strong>la</strong> décision du conseil de <strong>la</strong> communauté urbaine de<br />

Marrakech, prise en mai 2003 et le décret n° 935.03.2 du 26 décembre 2003 portant déc<strong>la</strong>ration de<br />

l’utilité publique et exigeant l’expropriation de <strong>la</strong> propriété nécessaire à cette fin, a permis de relever<br />

les observations suivantes :<br />

- Re<strong>cour</strong>s, par <strong>la</strong> commune, aux privilèges de l’autorité publique pour <strong>des</strong> actes de droit privé. Il s’agit<br />

de l’é<strong>la</strong>rgissement de l’hôtel Mamounia dont <strong>la</strong> commune est actionnaire. En effet, le re<strong>cour</strong>s à <strong>la</strong><br />

procédure d’expropriation est réservé aux actes et activités de l’administration ayant un intérêt public,<br />

ce qui n’est pas le cas pour l’é<strong>la</strong>rgissement de l’hôtel Mamounia ;<br />

416 raPPort aNNuel de <strong>la</strong> Cour deS CoMPteS -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!