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Méthodes numériques en finance

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11 MÉTHODES DE SIMULATIONS DANS LE MODÈLE DE BLACK & SCHOLES (1973) 140<br />

11.3 Méthodes de simulation<br />

De manière générale, la simulation de variables aléatoires (quelconques) repose sur la<br />

simulation de variables uniformém<strong>en</strong>t distribuées sur [0, 1]. Ce sera <strong>en</strong> particulier le cas<br />

pour la méthode dite d’inversion. De façon plus générale, on peut noter le résultat suivant,<br />

que l’on peut trouver dans Bouleau (1986).<br />

Lemme 81. Pour tout vecteur aléatoire X de R d , il existe ψ : R n → R d presque sûrem<strong>en</strong>t<br />

continue telle que X = loi ψ (U 1 , ..., U n ) où U 1 , ..., U n sont indép<strong>en</strong>dantes et de même loi<br />

Uni(0, 1).<br />

Il est possible que n soit ici infini. De plus, l’hypothèse c<strong>en</strong>trale est que les U i soi<strong>en</strong>t<br />

indép<strong>en</strong>dants, puiqu’ils peuv<strong>en</strong>t suivre une autre loi que la loi uniforme.<br />

Exemple 82. Si ψ (u) = − (log u) /λ, alors ψ (U) suit une loi expon<strong>en</strong>tielle de paramètre<br />

λ. Si ψ (u 1 , u 2 ) = √ (−2 log u 1 ) cos (2πu 2 ), alors ψ (U 1 , U 2 ) suit une loi normale c<strong>en</strong>trée<br />

réduite. Si ψ (u 1 , ..., u n ) = ∑ n<br />

i=1 I (U i ≤ p), alors ψ (U 1 , ..., U n ) suit une loi binomiale de<br />

paramètres n et p.<br />

Proposition 83. Soit (X, Y ) un couple de variables aléatoires, de loi uniforme sur le<br />

disque unité S = {(x, y) , x 2 + y 2 ≤ 1}. Notons R et Θ les coordonnées polaires associées<br />

à (X, Y ), i.e. X = R cos Θ et Y = R sin Θ. Notons T = √ −4 log R, alors U = T cos Θ et<br />

V = T sin Θ sont indép<strong>en</strong>dantes, et de même loi N or (0, 1) .<br />

Proof. Considérons le changem<strong>en</strong>t de variables permettant de passer des coordonnées<br />

cartési<strong>en</strong>nes aux données polaires,<br />

{ S\ {]0, 1[ × {0}} → ]0, 1[ × ]0, 2π[<br />

φ :<br />

(x, y) ↦→ (r, θ)<br />

et<br />

φ −1 :<br />

{ ]0, 1[ × ]0, 2π[ → S\ {]0, 1[ × {0}}<br />

(r, θ) ↦→ (x, y) = (r cos θ, r sin θ) ,<br />

avec pour jacobi<strong>en</strong> J φ −1 = r. La d<strong>en</strong>sité du couple (R, Θ) est alors donnée par<br />

g (r, θ) = 1 π I S (r cos θ, r sin θ) r = r π I S (r cos θ, r sin θ) ,<br />

dont les lois marginales sont respectivem<strong>en</strong>t<br />

g (r) = 2rI ]0,1[ (r) et g (θ) = 1<br />

2π I ]0,2π[ (θ) .<br />

On <strong>en</strong> déduit alors que R et Θ sont indép<strong>en</strong>dantes, R étant de loi triangulaire sur ]0, 1[,<br />

et Θ de loi uniforme sur ]0, 2π[. La loi de T est alors donnée par P[T ≤ t] = 0 pour t ≤ 0,<br />

et sinon,<br />

[√ ]<br />

P[T ≤ t] = P −4 log R ≤ t<br />

[ ( )]<br />

= P R > exp − t2 4<br />

( ))<br />

= 1 − G exp<br />

(− r2<br />

,<br />

4<br />

Arthur CHARPENTIER - Méthodes numériques <strong>en</strong> Finance

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