Méthodes numériques en finance
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6 OPTIONS ET ARBRES BINOMIAUX 53<br />
6.12 Arbre trinomial, ou méthode de Boyle (1986)<br />
L’idée de Boyle (1986) était de proposer un algorithme converg<strong>en</strong>t plus rapidem<strong>en</strong>t que<br />
l’algorithme binomial. Pour cela, à chaque noeud, trois direction sont <strong>en</strong>visagées, où à la<br />
date 1 trois valeurs sont <strong>en</strong>visagée<br />
⎧<br />
⎨ S 1 = S 0 u avec probabilité p u<br />
S 1 = S 0 avec probabilité p s<br />
⎩<br />
S 1 = S 0 d avec probabilité p d<br />
où<br />
(<br />
e σ√ ) 2 T/2 − e rT/2<br />
p d =<br />
e σ√T/2 − e −σ√ ,<br />
T/2<br />
(<br />
e rT/2 − e −σ√ ) 2<br />
T/2<br />
p u =<br />
e σ√T/2 − e −σ√ ,<br />
T/2<br />
et p s = 1 − p u − p d .<br />
Cette méthode revi<strong>en</strong>t à peu de choses prêt, à sauter un pas de temps dans le modèle<br />
binomial, <strong>en</strong> supposant que l’on passe de t = 0 à t = 2 puis à t = 4,... etc.<br />
Là <strong>en</strong>core, une alternative possible est de poser u = exp(σ √ 3t) et d = exp(−σ √ 3t).<br />
Les probabilités de transition<br />
√ ( )<br />
t<br />
p u = r − σ2<br />
+ 1 12σ 2 2 6 ,<br />
pour la probabilité de passer de S 0 à S 0 u<br />
√ ( )<br />
t<br />
p s = − r − σ2<br />
+ 1 12σ 2 2 6 ,<br />
pour la probabilité de passer de S 0 à S 0 d, et p s = 2/3 pour la probabilité de rester à S 0 .<br />
Une autre manière de prés<strong>en</strong>ter cette méthode est d’utiliser la moy<strong>en</strong>ne des valeurs<br />
obt<strong>en</strong>ues sur n dates, et sur n − 1 (les valeurs du call changeant de signe <strong>en</strong> fonction de<br />
la parité de n)<br />
6.13 Ext<strong>en</strong>tion aux options multisupport (ou arc-<strong>en</strong>-ciel)<br />
On s’intéresse ici à des options basées sur deux sous-jac<strong>en</strong>ts dont les cours sont (S 1,t ) t≥0<br />
et (S 2,t ) t≥0 respectivem<strong>en</strong>t. On note p 1 et p 2 les probabilités de hausse des deux titres,<br />
respectivem<strong>en</strong>t. Alors, si l’on suppose les variations comme étant indép<strong>en</strong>dantes d’une<br />
date à l’autre,<br />
• S 1 et S 2 augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t avec probabilité p 1 · p 2 ,<br />
• S 1 augm<strong>en</strong>te et S 2 baisse avec probabilité p 1 · (1 − p 2 ),<br />
• S 1 baisse et S 2 augm<strong>en</strong>te avec probabilité (1 − p 1 ) · p 2 ,<br />
• S 1 et S 2 diminu<strong>en</strong>t avec probabilité (1 − p 1 ) · (1 − p 2 ).<br />
Arthur CHARPENTIER - Méthodes numériques <strong>en</strong> Finance