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Méthodes numériques en finance

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9 PETITS RAPPELS D’ANALYSE NUMÉRIQUE 94<br />

L’idée naturelle est alors d’approcher f ′ (x) au point x n par<br />

f ′ (x n ) ∼ f(x n+1) − f(x n )<br />

x n+1 − x n<br />

.<br />

On parlera de schéma d’euler explicite si l’on considère le schéma numérique suivant<br />

f(x n+1 ) − f(x n )<br />

x n+1 − x n<br />

= g(f(x n ), x n ), ou u n+1 − u n<br />

x n+1 − x n<br />

= g(u n , x n ) où u n = f(x n ),<br />

et de schéma d’euler implicite si<br />

f(x n+1 ) − f(x n )<br />

x n+1 − x n<br />

= g(f(x n+1 ), x n+1 ), ou u n+1 − u n<br />

x n+1 − x n<br />

= g(u n+1 , x n+1 ) où u n = f(x n ).<br />

En effet, ces deux équation s’écriv<strong>en</strong>t alors respectivem<strong>en</strong>t<br />

u n+1 = u n + (x n+1 − x n ) × g(u n , x n pour le schéma explicite<br />

et<br />

u n+1 − (x n+1 − x n ) × g(u n+1 , x n+1 ) pour le schéma implicite.<br />

Afin de bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre l’intérêt de ces deux schémas, considérons l’exemple suivant.<br />

Exemple 53. Considérons l’équation différ<strong>en</strong>tielle f ′ (x) = βf(x) où β > 0, avec comme condition<br />

initiale f(x) = f 0 . La solution explicite est connue, ici: f(x) = e −betax f 0 . Pour discrétiser,<br />

posons x n = nh avec h > 0. Dans le schéma explicite,<br />

u n+1 = (1 − βh)u n = ... = (1 − βh) n u 0 .<br />

Si u 0 ≠ 0, et si 1 − βh < −1, le schéma sera dit instable. Il faut alors imposer −1 ≥ 1 − βh,<br />

soit h ≤ 2/β. Aussi, le pas de discrétisation doit être suffisem<strong>en</strong>t petit, sinon le schéma explose.<br />

Dans le schéma implicite,<br />

( ) 1 n<br />

(1 + βh)u n+1 = u n soit u n =<br />

u 0 .<br />

1 + βh<br />

Dans ce cas, pour tout h, le schéma converge.<br />

D’autres méthodes sont égalem<strong>en</strong>t possibles. Rappelons juste la méthode de Runge-Kutta:<br />

<strong>en</strong> intégrant l’équation différ<strong>en</strong>tielle, il vi<strong>en</strong>t que<br />

f(x n+1 ) − f(x n ) =<br />

∫ xn+1<br />

x n<br />

g(f(t), t)dt.<br />

En utilisant par exemple la méthode des trapèzes pour calculer cette intégrale, il vi<strong>en</strong>t<br />

u n+1 − u n = 1 g(u n , x n ) + g(u n+1 , x n+1 )<br />

.<br />

2 x n+1 − x n<br />

Ce schéma correspond <strong>en</strong> fait à pr<strong>en</strong>dre la moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>tre le schéma d’Euler explicite, et le schéma<br />

d’Euler implicite. Il est possible de montrer qu’il converge à l’ordre 2.<br />

De manière générale, <strong>en</strong> posant u = (u 1 , ..., u n ) = (f(x 1 ), ..., f(x n )), il est possible d’écrire le<br />

système d’équations (linéaires) obt<strong>en</strong>ues par la discrétisation sous la forme matricelle Au = b.<br />

On peut alors utiliser les méthodes vues auparavant.<br />

Arthur CHARPENTIER - Méthodes numériques <strong>en</strong> Finance

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