Méthodes numériques en finance
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7 VALORISATION EN TEMPS CONTINU 68<br />
• la méthode de Hull & White (1993)<br />
Dans la méthode précédante, la discrétisation <strong>en</strong> A se faisait avec un pas de temps<br />
quadratique <strong>en</strong> fonction du temps. On suppose ici qu’elle est linéaire. Au lieu de considérer<br />
A n,k = S 0 exp(k∆S) = S 0 exp(kσ √ ∆t), on considère ici A n,k = S 0 exp(k∆t). Cette<br />
méthode convergera alors beaucoup plus rapidem<strong>en</strong>t.<br />
7 Valorisation <strong>en</strong> temps continu<br />
7.1 Le modèle d’Harrison & Pliska (1981)<br />
Le résultat fondam<strong>en</strong>tal de Harrison & Pliska (1981) est de montrer que s’il existe<br />
une mesure de probabilité sous laquelle tous les processus de prix actualisés des titres sont<br />
des martingales, alors, à partir de cette mesure, il est possible de constuire un <strong>en</strong>semble<br />
de prix conting<strong>en</strong>ts cohér<strong>en</strong>ts avec les prix de marché. Et réciproquem<strong>en</strong>t, s’il existe un<br />
tel <strong>en</strong>semble de prix, alors il <strong>en</strong> possible d’<strong>en</strong> déduire une mesure de probabilité sous<br />
laquelle les processus de prix actualisés sont des martingales. Ce résultat établit une<br />
correspondance <strong>en</strong>tre ces deux notions, sans pour autant statuer sur l’exist<strong>en</strong>ce d’une<br />
telle mesure.<br />
En fait, la condition nécessaire et suffisante pour qu’il existe au moins un telle mesure<br />
martingale est l’abs<strong>en</strong>ce d’opportunité d’arbitrage.<br />
7.2 Les évolutions des cours<br />
On considère deux actifs <strong>en</strong> temps continu, une action risquée de prix S t à l’instant t, et<br />
un actif sans risque de prix St 0 à l’instant t.<br />
On suppose que l’évolution de St<br />
0 est régie par l’équation différ<strong>en</strong>tielle<br />
dS 0 t = rS 0 t dt, où r > 0.<br />
r est le taux d’intérêt (instantané).<br />
On suppose que l’évolution de S t est régie par l’équation différ<strong>en</strong>tielle stochastique<br />
dS t = µS t dt + σS t dW t , où µ, σ > 0,<br />
où (W t ) t∈R est un mouvem<strong>en</strong>t browni<strong>en</strong> standard. Cette équation se réécrit<br />
S t = S 0 +<br />
∫ t<br />
7.3 Résolution et formule d’Ito<br />
0<br />
µS s ds +<br />
∫ t<br />
0<br />
σS s dW s .<br />
La formule d’Ito permet de différ<strong>en</strong>cier des applications t ↦→ g(W t ) où g est deux fois<br />
continûm<strong>en</strong>t dérivable.<br />
Exemple 27. Le calcul différ<strong>en</strong>tiel usuel ne marche pas ici.<br />
dérivable et nulle <strong>en</strong> 0,<br />
Rappelons que si g est<br />
g(x) 2 = 2<br />
∫ t<br />
g(s)g ′ (s)ds = 2<br />
∫ t<br />
0<br />
0<br />
g(s)dg(s).<br />
Arthur CHARPENTIER - Méthodes numériques <strong>en</strong> Finance