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Méthodes numériques en finance

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9 PETITS RAPPELS D’ANALYSE NUMÉRIQUE 86<br />

Ret<strong>en</strong>ons toutefois ici qu’un cas simple est obt<strong>en</strong>u lorsque A est triangulaire.<br />

L’idée de la décomposition LU est alors simple, et repose sur le résultat suivant<br />

Proposition 42. Si A est une matrice n × n dont toutes les sous-matrices principales sont<br />

inversibles, alors il existe une unique décomposition A = LU où L est une matrice triangulaire<br />

inférieure et U une matrice triangulaire supérieure avec des 1 sur la diagonale.<br />

En fait U correspond à la matrice de l’élimination de Gauss. Notons de plus que le nombre<br />

d’opération est ici <strong>en</strong> n 3 .<br />

Une autre méthode peut être non pas de calculer la vraie valeur de x mais simplem<strong>en</strong>t de<br />

s’<strong>en</strong> approcher. Les méthodes itératives de Jacobi et de Gauss-Seidel sont intéressantes. Il s’agit<br />

de construire une suite de vecteurs x k qui converge vers x.<br />

L’idée sous-jac<strong>en</strong>te est d’écrire A comme la différ<strong>en</strong>ce de deux matrice A = K − M, où K<br />

est inversible (et d’inverse facile à caculer). Alors Ax = b s’écrit<br />

Kx = Mx + b soit x = K −1 Mx + K −1 b.<br />

Aussi, très naturelle, on se donne x 0 , et de manière récursive on pose<br />

x k+1 = K −1 Mx k + K −1 b<br />

La matrice K proposée par Jacobi est simplem<strong>en</strong>t la matrice diagonale constituée des élém<strong>en</strong>ts<br />

diagonaux de A, et donc<br />

K −1 = diag(a −1<br />

11 , a−1 22 , ..., a−1 nn),<br />

ce qui donne l’algorithme itératif<br />

⎛<br />

⎞<br />

x k+1<br />

i<br />

= 1 ⎝ ∑ a ij x k j + b i<br />

⎠ pour i = 1, ..., n.<br />

a ii<br />

j≠i<br />

La matrice K proposée par Gauss-Sigel est la matrice triangulaire inférieure constituée des<br />

élém<strong>en</strong>ts de A. L’algorithme devi<strong>en</strong>t alors<br />

⎛<br />

⎞<br />

x k+1<br />

i<br />

= 1 ⎝ ∑ a ij x k+1<br />

j<br />

+ ∑ a ij x k j + b i<br />

⎠ pour i = 1, ..., n.<br />

a ii<br />

ji<br />

Ces algorithmes march<strong>en</strong>t relativem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>, <strong>en</strong> général.<br />

Proposition 43. Cette méthode converge (pour tout b et tout x 0 ) si et seulem<strong>en</strong>t si le rayon<br />

spectral de K −1 M (ρ = max{|λ i |} où les (λ i ) sont les valeurs propres) est strictem<strong>en</strong>t inférieur<br />

à 1.<br />

En particulier, si A est symmétrique définie positive, alors la méthode de Gauss-Siegel est<br />

converg<strong>en</strong>te.<br />

Pour l’instant, l’idée était d’écrire A sous la forme D − U − L où D est la diagonale, −U la<br />

matrice triangulaire srictem<strong>en</strong>t supérieure et −L la matrice triangulaire srictem<strong>en</strong>t inférieure.<br />

La méthode de Jacobi était de poser A = [D] − [U + L], alors que Gauss-Siegel proposait<br />

d’écrire A = [D − L] − [U].<br />

Une méthode <strong>en</strong>core plus générale consiste à continuer sur cette écriture, et d’écrire<br />

A =<br />

[ 1<br />

ω D − L ]<br />

−<br />

[ 1 − ω<br />

ω D + U ]<br />

= K − M,<br />

de telle sorte que K −1 = ω −1 D − L. On parlera alors de méthode de relaxation.<br />

Parmi les résultats intéressants, on a le suivant<br />

Arthur CHARPENTIER - Méthodes numériques <strong>en</strong> Finance

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