I, 19 B - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

488 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700–1701 N. 248
Il est plus aisé de reconnoistre l’un des nouveaux Rois, dont vous parlés, Monsieur,
où il n’est question que du titre. Cependant Messieurs les Estats ayant franchi le pas encor
à l’egard de l’autre; il faut esperer qu’on viendra à des temperamens pour conserver la
paix dans l’Europe.
5 La France meme en faisant son traité de partage, ayant eu tant d’égard pour la pretension
de l’Archiduc, il semble que ce qui est arrivé depuis ne peut pas l’avoir detruite
entierement, puisque les Rois ne peuvent point disposer de leur Royaumes par des Testamens.
Et il est seur d’ailleurs, que le Milanois a esté donné en fief non pas à l’Espagne
(comme la Pomeranie à la Suede) mais aux personnes qui descendent de Philippe II.
10 Ainsi on en pourroit disposer du consentement du seigneur du fief, ou bien des deux
Siciles, ou des Paysbas, sans que personne s’en pourroit plaindre dans les regles du droit.
Mais il faut croire, que le Roy si grand en toutes choses monstrera encor icy qu’il
l’est, lors qu’il s’agit d’établir le bonheur de l’Europe pour long temps. Moins on le peut
contraindre, plus il en aura de la gloire.
15 248. JOHANN ANDREAS SCHMIDT AN LEIBNIZ
Helmstedt, 11. März 1701. [234. 259.]
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 818 Bl. 192. 4 o . 1 S.
1 f. reconnoistre (1 ) un Roy dont le droit sur ses estats n’est revoqué en doute par personne,
(a) que celuy à qui beaucoup de grandes puissances contestent le sien. (b) qu’un Roy tres grand à la
(2 ) un nouveau Roy (3 ) le Roy, dont vous parlés, Monsieur, (a) et dont le droit sur ses estats n’est
revoqué en doute (b) dont la 〈bricht ab〉 (c) ou il n’est question que du titre, que l’autre à (4 ) l’un . . .
titre L 1 8 f. Et il est seur | d’aileurs erg. | que la Castille et l’Aragon n’ent rien à pretendre sur le
Milanois qui est un fief donné non pas à ces Royaumes là (comme la Pomeranie | l’est erg. | à la Suede)
mais aux personnes qui descendent de Philippe II. L 1 13 lors qu’il s’agit (1 ) de rendre justice meme
à ses ennemies, et (2 ) de rendre la Chrestienté heureuse pour long temps (3 ) d’établir le bonheur de la
Chrestienté pour long temps. L 1 13 f. Moins . . . gloire fehlt L 1
6 l’Archiduc: Erzherzog Karl. 8 f. Milanois . . . Philippe II: Gemäß dem Zweiten Teilungsvertrag
verblieb Mailand bei Spanien. 12 Roy: Ludwig XIV.
Zu N. 248: K mit den S. 489 Z. 1 f. genannten Beilagen antwortet auf N. 234.
24. 10. 2005