04.05.2013 Aufrufe

I, 19 B - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

I, 19 B - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

I, 19 B - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

MEHR ANZEIGEN
WENIGER ANZEIGEN

Erfolgreiche ePaper selbst erstellen

Machen Sie aus Ihren PDF Publikationen ein blätterbares Flipbook mit unserer einzigartigen Google optimierten e-Paper Software.

N. 381 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700–1701 703<br />

particulariser le sûjet. Quand dernierement en 96. et 97. je fus à Vienne, et y tellement<br />

maltraitté de la Cour d’Oostfrieze, que je me vis contraint de demander mon congé, Mr.<br />

le Comte Gabriel Oxenstiern, alors Envoyé de Suede, me pressa fortement, de passer ou<br />

faire un Tour en Suede; et en redoubla les instances apres mon depart par des Lettres,<br />

que j’ay gardé, et dont je prends la liberté de joindre icy de deux l’extrait, pour vous faire 5<br />

voir qu’il s’y est empressé. Je luy en donnay à la fin ma parole; et la luy tins en 1699.,<br />

non obstant que M r le Baron et Envoyé àlors, de Miltitz m’en voulût detourner, quand je<br />

passay par Hambourg, me proposant un engagement assez convenable, en Saxe, par ordre<br />

de S. A. Monseigneur le Prince de Furstemberg, qui m’en honora encore de ses Lettres<br />

quand j’étois en Suede. Je vis bien-tost à Stockholm, que les Sentiments favorables, que 10<br />

M r le Comte d’Oxenstiern avoit pour moy, n’étoient point passez jusques au Nord; Il<br />

n’y eût, que le seul Comte Gyldenstolpe, qui témoigna de l’empressement à m’y tenir;<br />

et l’Amitié que ce Ministre a eu pour moy dépuis ma Jeunesse, et conservé dépuis, est<br />

peut-etre la seule cause, ou au moins la plus grande, que d’autres plus puissants et plus<br />

favoris ou en credit, s’y sont opposez sous main. Il est vray, que l’on m’y a fait offrir une 15<br />

charge dans le Pays de Breme; mais je n’y trouvay pas mon compte; On me fit representer<br />

par M r le Secretaire de Schantz, favory de Mons r le Comte Piper, que ce ne seroit que<br />

pour l’Entrée, et que l’on ne m’y laisseroit pas. Mais je me vis necessité d’y repartir,<br />

que j’etois trop avancé en age, pour pouvoir attendre aprés des avancements. Outre,<br />

que j’avois à apprehender, que ceux, à qui j’avois l’honneur d’étre connû, trouveroient 20<br />

étrange, si je passois à la censure du proverbe Latin: ab equo ad asinum. Il se peut-aussy<br />

que de mon costé, je n’ay pas poussé l’affaire avec autant d’empressement, qu’on l’est<br />

accoutumé en Suede. J’y ay même attrapé des paroles jettées en l’air, qui m’ont fait<br />

resouvenir du passage de je ne sçay quel ancien historien, parlant de la Cour de Rome;<br />

Praevaluit, si non justiore causa, ampliore pecunia. Mais j’ay crû toûjours, que la faveur 25<br />

du Comte de Gyldenstolpe m’étoit le plus grand obstacle, et je ne pouvois ny ne voulois<br />

pas desadvoüer une Amitié, que je dois avoir à grand honneur, ny perdre pour une foible<br />

20 apprenhender K, korr. Hrsg.<br />

2 maltraitté: vgl. I, 14 N. <strong>19</strong>0, S. 313 f. 6 tins en 1699: vgl. die Greiffencrantz-Korrespondenz in<br />

I, 17. 12 Gyldenstolpe: Nils Graf Gyllenstolpe. 17 Secretaire: Ludwig oder Christian von Schantz.<br />

21 ab equo ad asinum: vgl. Walther, Proverbia, 7, <strong>19</strong>82, Nr. 34342. 25 Praevaluit . . . pecunia: Zitat<br />

nicht ermittelt.<br />

24. 10. 2005

Hurra! Ihre Datei wurde hochgeladen und ist bereit für die Veröffentlichung.

Erfolgreich gespeichert!

Leider ist etwas schief gelaufen!