I, 19 B - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

390 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700–1701 N. 194
prise solennelle de la possession de la dignité Royale s’est passée si heureusement sans
opposition ou protestation de quique ce soit. Si quelques uns s’aviseront de contredire
apres cela, ils viendront un peu tard.
V. E. aura déja appris que j’ay eu quelque succés dans la negotiation qui m’avoit
5 esté confiée pour representer à Wolfenbutel ce qui est dû à la Maison de Hohenzolleren;
et que Mad. la Princesse de Hohenzolleren y estant allée par apres sur les avis que je luy
en avois donnés, a eu toute sorte de contentement.
Le livre que cette princesse avoit apporté à Berlin marquoit que la maison descend du
sang Royal des anciens Francs. Les preuves n’en sont pas tou[t]afait certaines, cependant
10 la chose ne manque point de probabilité, laquelle on ne meprise point à l’egard des faits si
anciens. Ainsi je n’ose point dire que Sa M té est le premier Roy de sa famille. Cependant
on peut dire qu’il est plus grand que ces ancestres, car les anciens Rois Francs quelque
temps peu avant Clovis estoient veritablement Reguli, et la nation en avoit plusieurs,
dont le pouvoir ne differoit gueres de celuy de Generaux d’Armée[,] outre que le Roy est
15 au moins allé bien au delà de ses ancestres plus connus qui n’avoient pas cette dignité
où il est monté. Ce qui m’a fait penser à une devise où il y auroit un canon d’artillerie
et en eloignement les machines dont les anciens se servoient pour rompre les murailles,
avec ce mot:
Ultra majores
20 Je ne doute point que V. E. ne continue tousjours de proteger la societé des Sciences
auprés de sa Majesté pour conserver ses privileges et avantages dans leur plein effect et
8 f. descend (1 ) des anciens Rois (2 ) du . . . Francs L 13 f. Reguli, (1 ) et auoient plus tost l’air
des chefs du peuple pour commander en temps de gverre, et il y en auoit bea bricht ab (2 ) et . . . avoit
(a) beaucoup, (b) plusieurs | dont . . . d’Armée erg. | L 14 f. est (1 ) toujours (2 ) au moins L
15 f. connus | et indubitables gestr. | qvi . . . monté erg. | L 20 ne (1 ) protege la (2 ) continue L
1 f. sans . . . soit: vgl. N. 221 Erl. 5 ce . . . Hohenzolleren: die diplomatische Anerkennung des
fürstlichen Ranges des Hauses Hohenzollern-Hechingen; vgl. die Korrespondenz mit Fürstin Luise von
Hohenzollern in diesem Bande. 8 livre: möglicherweise J. Zabarella, Merovea sive familiarum
Brandeburgicae, et Zollerenses . . . origines a regibus Francorum Meroveis, 1660. — Die Abkunftsfrage
findet sich mit Rekurs auf die Literatur wenig später ausführlich erörtert und zu Gunsten der fränkischen
Abstammung entschieden von J. U. Pregitzer, Teutscher Regierungs- und Ehrenspiegel . . . besonders
des Hauses Hohenzollern Ursprung, Würde, und Herrlichkeiten, 1703; er hatte Hohenzollern-Hechingen
1695 beim Erbvergleich mit den brandenburgischen Hohenzollern vertreten. 16 devise: ähnlich in
N. 267.
24. 10. 2005