I, 19 B - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

608 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700–1701 N. 316
perfection le grand ouvrage de la couronne de Prusse, que le Roy s’est imposée, avec
l’applaudissement de la plus grande partie de l’Europe, qui est d’autant plus suffisant
qu’apresent la France et l’Espagne meme ne peuvent pas entrer en ligne de compte, tant
que le Duc d’Anjou n’est pas reconnu pour ce qu’on y pretend qu’il doit estre. Il semble
5 que l’Europe joue maintenant de son reste, mais pourveu qu’on agisse par tout avec la
vigueur que Sa M té vient de monstrer; nous sommes en droit d’esperer, et fata viam
invenient.
Je supplie V. E. de ne trouver point mauvais que je luy recommande une personne
que j’estime infiniment. C’est M. Hofman Medecin du Roy, et Professeur en Medecine
10 dans l’université de Hall que S. M té a fondée. Il y a peu de personnes de sa force
presentement pour la connoissance de la nature, et sur tout de la Chymie. Aussi at-il fait
une decouverte, que j’estime une des plus belles de nostre temps, et qui me paroist tout
à fait digne d’estre presentée au Roy. Il seroit à souhaitter qu’on pût trouver quelque
expedient à l’université de Halle, qui sans interesser le Roy pût aider cet habile homme
15 à faire des experiences pour les quelles il a un si beau talent. Les Universités de Leide,
de Groningue et autres fournissent des exemples des mesures prises pour un semblable
effect. J’écris cela sans qu’il l’ait desiré de moy. La prudence de V. E. va au delà de ce
qu’ on peut dire là dessus. Pour moy je n’ay en vuë que la gloire de sa M té et le bien
public. Et je suis avec respect
20 Monsieur de V re Ex ce le tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz.
Hanover 17 Avril 1701
P. S. M. Hofman vient de publier un ouvrage des plus utiles qu’on ait jamais fait
pour le salut corporel des hommes. C’est qu’il nous a donné l’Histoire naturelle de l’année
8 de ne point trouver A 1 A 2 13 Roy. Il excelle aussi dans la medecine practique, aussi bien
que theoretique. A 1 A 2 17 de moy. Les lumieres . . . vont A 1 A 2 21 Hanover . . . 1701 Datierung
fehlt A 1 A 2
1 le Roy: Friedrich I. König in Preußen. 4 Duc d’Anjou: Der zum Erben der spanischen
Krone bestimmte Herzog von Anjou hatte im Februar 1701 als Philipp V. die Regierung angetreten; die
Rechtmäßigkeit seiner Nachfolge wurde jedoch insbesondere von kaiserlicher Seite bestritten. 6 f. fata
. . . invenient: Vergil, Aeneis 3, 395 und 10, 113. 12 decouverte: vgl. N. 97. 23–609,1 Histoire
naturelle . . . exhortations: F. Hoffmann, Observationes barometrico-meteorologicae, 1701; im Widmungsschreiben
an Leibniz wird dessen Unterstützung erwähnt.
24. 10. 2005