I, 19 B - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

N. 338 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700–1701 637
A la Reine de Prusse
Madame Hanover 30 Avril 1701
Les gracieuses expressions de Vostre Majesté qui marquent tant de bonté pour un
vieux serviteur inutile font un de mes plus grands bonheurs. Et rien ne s’y pourroit adjouter,
si j’estois en estat, d’en pouvoir tousjours jouir de prés. Je porte envie à M. Querini 5
qui va rejoindre V. M. et je ne sçaurois assez exprimer les regrets que j’ay de me voir
remis à un autre temps. Il faut reculer quelque fois pour mieux sauter.
J’espere que la societé Royale des Sciences qui doit tant à V. M. en fera de meme.
Ses progrés sont un peu lents: mais si le Roy continue de luy estre favorable elle prendra
des bonnes racines, et les fruits meuriront suivant la chaleur du soleil, et la douceur de 10
la saison que les influences benignes de V. M. nous procurerons de plus en plus. Rien
n’est plus capable de nous approcher du ciel, il me semble que je vois deja les étoiles en
plein midy (car cela ce peut), et que quelque Astre nouveau à qui nous donnerons le nom
de Brandebourg (à l’exemple des astres de Medicis et de Bourbon) se decouvrira à nos
lunettes de longue vue pour estre un monument eternel des Astres vivans du ciel de Berlin 15
qui nous touchent de plus prés, et qui m’interessent d’avantage que ces flambeaux eloignés
que V. M. surpasse autant par son éclat, qu’elle leur est superieure par son intelligence.
A mon avis le theatre de Luzenbourg de l’année passée où la feinte doctoresse brilloit
valoit mieux que les observatoires que nous pourrons bastir. M. le Comte de Witgenstein
Astrologue, qui avoit bien prognostiqué alors sera sans doute du meme avis, aussi bien 20
que M. d’Obdam et le reste des observateurs. Monsieur Palmieri qui en sera un cette
année, y trouvera de quoy enrichir sa description des beautés de la nature traduite de
sprungs und von Leibniz für eine Notiz verwendet worden sein. Unser Stück antwortet auf eine Nachricht
der Königin, die durch D. E. Jablonski übermittelt wurde (vgl. N. 275); es ist offen, ob sie Leibniz auch
in einem weiteren (nicht gefundenen) Brief Sophie Charlottes direkt zugestellt wurde. — Das nächste
überlieferte Stück der Korrespondenz ist Leibniz’ Brief vom 12. Juli 1701 (Druck in I, 20). 3 expressions:
die Aufforderung der Königin an Leibniz zur Reise nach Berlin; vgl. N. 275, N. 304 und N. 312.
5 Querini: Der hannoversche Baumeister Querini wurde bei den Bauarbeiten in Lietzenburg als Berater
herangezogen. 7 remis: Zu Leibniz’ Reiseabsicht vgl. N. 312. 8 doit tant: vgl. auch N. 276 mit
Nachricht von Sophie Charlottes Erkundigung nach der Sozietät. 18 theatre . . . doctoresse: Im Juli
1700 hatte die Berliner Hofgesellschaft im Schloß Lietzenburg als ” Mascarade comique‘‘ eine ” foire de la
ville‘‘ aufgeführt, bei der die Kurfürstin Sophie Charlotte eine ” doctoresse‘‘ gespielt hatte; vgl. Leibniz’
Beschreibung in I, 18 N. 106. 22–638,1 description . . . Lucrece: Palmieris Arbeit und ihr Bezug zu
Lukrez, De rerum natura, sind nicht ermittelt.
24. 10. 2005