I, 19 B - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

N. 221 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700–1701 445
Je partage avec vous Monsieur la joye du Sacre du Roy à qui j’ay aussi en quelque
façon l’honneur à appartenir. La prise de possession de la dignité Royale s’estant passé
sans protestation ou opposition aucune, Sa Majesté a d’autant plus de sujet d’en estre
contente.
Je vous suis extremement obligé, Monsieur, de la bonté que vous me continués tous- 5
jours en vous interessant pour moy. Elle a contribué beaucoup sans doute à me faire
connoistre à Berlin et même d’une maniere plus avantageuse que je ne pouvois pretendre.
La nouvelle Societé que le Roy vient de fonder ne peut manquer d’aller lentement,
dans ses commencemens car les observations et experiences demandent de la depense[,]
c’est pourquoy il faut etablir quelque fonds suffisant, avant d’en pouvoir entreprendre qui 10
soyent de quelque consequence. Le journal de Berlin que j’avois souhaité de voir retabli,
et plus diversifié, attendra encor un peu aussi selon les apparences. Nous ne laissons pas
d’esperer un jour quelque progrés, plût à Dieu que c’eust esté l’interest du public et du
maistre que lors que la France vous perd, l’Allemagne vous eût regagné, mais on nous
dit que vous irés en Angleterre. C’est aussi un Theatre où vous avés déja paru avec 15
éclat, et les conjonctures presentes sont assez importantes pour vous y faire retourner.
Vous aurés l’avantage d’y trouver une cour amie car en France, on marquoit beaucoup
de consideration pour vostre personne, car enfin on ne pouvoit pas se defendre contre un
merite aussi reconnu que le vostre; mais il ne me sembloit pas qu’on fut dernierement
en assez bonne intelligence avec vostre Cour, et ce qui c’est passé depuis quelque temps 20
dans le monde ne paroist pas avoir rien changé en mieux.
La derniere revolution d’Espagne est à mon avis le plus grand evenement qui soit
arrivé depuis la reformation. On en accuse la lenteur de la Cour imperiale. Je crois qu’elle
14 perd, (1 ) Berlin (2 ) l’Allemagne L
1 Sacre: Die Königskrönung Friedrichs I. in Preußen am 18. Januar 1701. 3 sans . . . aucune:
Dennoch stand die Ablehnung des preußischen Königtums etwa durch Frankreich, die Polnische Republik,
den Papst und mehrere Reichsstände außer Frage; zu einer Protestaktion im Frühjahr 1701 vgl.
N. 340. 6 f. contribué . . . Berlin: Zu den durch Spanheim vermittelten Kontakten vgl. I. Böger,
Der Spanheim-Kreis und seine Bedeutung für Leibniz’ Akademiepläne, in: H. Poser–A. Heinekamp
(Hrsg.), Leibniz in Berlin, 1990, S. 202–217. 10 fonds: Finanzierungsmöglichkeiten für die Sozietät
werden erörtert in den Korrespondenzen mit J. J. J. Chuno, D. E. Jablonski und J. A. Schmidt.
11 f. journal . . . diversifié: Zu Leibniz’ Plan vom Sommer 1700 für ein Periodicum der Sozietät vgl.
I, 18. N. 478; an dem 1696–1698 in Berlin erschienenen Nouveau J o u r n a l des Sçavans hatte Leibniz
mitgearbeitet. 15 paru: Spanheim war bereits 1685 als außerordentlicher Gesandter in England gewesen.
22 revolution: das Aussterben der spanischen Habsburger und der Übergang der Krone an
den bourbonischen Erben Philipp V.
24. 10. 2005