Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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nanl. Poraoïino n'ignore l'animosité, je dirai mcnie la haine,
(|ui exista, pendant cinq siècles, entre les habitants de
Hasselt et ceux de Zonhoven, à propos des hinites de la
bruyère, et qui, bien des l'ois, ^e traduisit en luttes san-
glantes. Aujourd'hui (juc ces deux communes ont les meil-
leures relations ensemble, les convenances exigent que la
menace perpétuelle que porte la pierre contre la commune
de Zonlioven cesse de subsister au moins aux confins de
celle-ci.
» Quant à la bataille livrée anciennement dans la bruyère,
les habitants du pays me firent connaître qu'on a déterré, il
y a quelques années, au milieu de la plaine derrière Boekrak,
une grande croix en pierre de taille, mais qu'ils ignoraient
à quoi elle avait servi et si elle s'y trouvait encore.
» Je la trouvai, en effet, au nord-ouest de Boekrak et à la
distance d'environ quinze cents mèlres de cette campagne.
Elle y gisait à ras de terre, et ne portait aucune inscription
ni aucun ornement.
» Des fouilles faites aux environs ne m'ont apporté aucune
lumière. Mais la brochure que j'ai déjà mentionnée m'a
fourni à cet égard un renseignement inattendu et qui mérite
d'être publié.
» Cette croix est un monument expiatoire dont l'érection
ïni judiciairemenl ordonnée ôims les circonstances suivantes :
oc George d'Elteren, seigneur de Vogelsanck (châleau
T> silué à Zolder, à environ une lieue de Zonhoven, appar-
» tcncml aujourd'hui à M. le baron de Villenfayne) et iiaut
» drossard du comté de Looz, ayant fait saisir et amener
» à son château dudit Vogelsanck et y constituer en prison
» un nommé Anlhonis Ilauben ou llubcus, de liasselt,