Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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terlro, Virgile eût écrit m ajfjcre falnr et non er agfjere
falur. Son explication, en contradiction formelle avec le
texte du poète, no pouvant se soutenir devant ces deux
o!)jections, auxquelles il n'y avait pas moyen de répondre,
j'aurais pu m'en tenir là. Mais sachant combien l'esprit de
mon contradicteur est fécond en ressources, j'ai prévu (et ma
prévision s'est, en effet, réalisée) qu'il aurait cherché à se tirer
d'embarras, du moins par rapport à l'expression ex aggère,
en prétendant qu'il a été mal compris; que, dans sa pensée,
la foule se trouvait au pied du tertre etÉnée placé sur la pente
à une hauteur convenable pour se faire entendre de ses
auditeurs. J'ai voulu lui enlever d'avance ce moyen. J'ai
objecté que dans ce cas le poète n'eût pas dit d'Enée, qui
avait déjà gravi une partie du tertre (agger) : ibat ad fuinu-
lum, mais se serait servi de l'expression plus propre ascen-
debat ad lumulum. C'est de cette manière, en effet, que
s'exprime Tite-Live (i) dans un cas analogue, et les meilleurs
auteurs (;i), quand ils ont à mentionner que quelqu'un se
(i) \L\\,(ii^^. Perseiis circiimdnln annatis tiiinitlo alioa ascensiim loidiqne
tcnlare jubet propter cos qui ascendere in lumulum conabantitr.
(•2) Je 1110 bornerai ii prendre des exemples diiiu les denx ;iiilenrs (jn! m'ont
l'ti^ opposés :
Virgile, .l'.n., 1, 418 scj. :
Corriiiuere viuin qua semila mnuslrat
lamque ascewlelxinl coltem qui plurimiix urbi
Imminel.
I, 180 :
Aencas scopuhim interea cousccndil cl omnem
Pfoapectum laie pelnqo pelit.
1, ô8 :
Bis deuis Phnjqium coimceiidi iiaribus trquar.
111, 295 :
... el (l'ham Bulroti ti.'icfudin)us urbcm.