Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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deux petites flèches placées du côté sud de la grande aiguille.
Ainsi, au premier coup d'œil, le clocher de Saint-Jean offre un
aspect original, qui, vu de certains côtés, lui donne l'appa-
rence d'une base hérissée de sept tours. Celle circonstance
ne manqua point de frapper l'imagination du peuple, qui en
fit le sujet d'un énigme :
« Te bestellen by Jésus ooms in de vaers moeder strate,
tegen over Sint-Jmis seven thorens, sesse sonder clocken. »
Dans cette facétie, le peuple avait combiné les formes
étranges de la tour avec sa situation à proximité des Carmes
(Lieve Vrouwe Broeders), qui habitaient dans la rue des
Vaches.
L'on disait aussi en français : « Saint-Jean a sept tours et
six sans cloches. »
Une tradition constante rapporte que la flèche de la tour de
Saint-Jean surmontait autrefois la tour primitive de l'église
de Saint- Rombaut, Cette dernière tour disparut lorsque le
gigantesque monument auquel elle fit place eut atteint une
certaine hauteur.
Ce fait, conservé par la tradition, est prouvé par les
comptes de Saint-Jean, comme nous le verrons plus loin.
Nous inférons de cette circonstance (|ue la primitive tour de
l'église de Sainl-Rombaut a existé simultanément avec la
tour actuelle, car cette dernière fut commencée en 1452,
tandis que la première ne fut abattue (|u'cn 1180.
Une tour, plus ancienne que celle qui existe aujourd'hui,
était adossée à la première église de Saint-Jean; elle devait
être fort vieille et fort délabrée, à en juger par les nombreuses
réparations qu'elle avait subies. Lors(pren lioO l'on mit la
main à la nouvelle tour, la pi-emière tomba sous le martejiu