Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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lutrin, etc., tout aura probablement été fondu. De ce splen-
dide couvent il n'existe plus aujourd'hui que des ruines et,
près d'elles, un puits avec des sculptures en pierre d'un
bien grand mérite; ailleurs, au Musée de Dijon, quelques
objets d'art sauvés k grand'peine de la destruction, savoir :
les célèbres tombeaux des deux premiers ducs de Bourgogne
et deux retables en bois du xiv' siècle, dont l'un a des volets
peints à la même époque, toutes œuvres d'une exécution
merveilleuse auxquelles nous pouvons attacher les noms des
artistes.
Dans les i)ages précédentes, nous avons fourni des preuves
de la réputation dont jouissaient en Angleterre et en France,
au xiv* siècle, les produits manufacturés par les batteurs de
cuivre de Dinant et de Bouvignes. Nous avons ensuite groupé
tout ce qu'il nous a été possible de recueillir de renseigne-
ments sur les batteurs qui , pendant la même période de
temps, se sont établis à l'étranger et ont par là contribué
à asseoir et à grandir cette réputation. Les archives départe-
tementales de la Côte-d'Or, à Dijon, nous ont fourni des
détails d'un haut intérêt sur les importants travaux exécutés
par l'un d'eux en Bourgogne, et révélé les noms de batteurs
qui ont fait alors le commerce de métaux dans ce pays.
Aux chartes et aux chroniques qui ont été les sources de
notre travail pour les époques antérieures au xiv* siècle, sont
venus s'ajouter, pour celui-ci, les comptes, mine intaris-
sable d'où sont extraits la majeure partie des particularités
consignées dans ce dernier paragraphe. Les obituaifes des
églises et des monastères, de même que les inventaires
des reliques et du mobilier consacré au culte, sont, pour
ce siècle, une autre source importante à consulter, sur-