Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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loul cas, à Méduse que s'appliquent mieux qu'à (oui autre
personnage mythologique et l'aspect général et les deux
ailes du front, et peut-être même les autres accessoires où
l'on a cru distinguer des fruits, une tète d'oiseau, et qui
pourraient bien être des tètes de serpents
Ce qui doit, semble-t-il, trancher la (juestion en faveur
de cette dernière attribution, c'est l'extrait suivant du remar-
quable ouvrage de M. de Meester de Ravestein (i), qui
semble avoir été écrit exprès pour expliquer notre umbo :
« Le visage de Méduse est quehjuefois affreux et terrible ;
d'autre fois, il est comme un visage ordinaire de femme.
II se trouve même assez souvent des Méduses tout à fait
gracieuses. Telle est notre tète de Méduse, qui a de petites
ailes sur la têle, et qui, aux cheveux hérisses près, na rien
dans son air que d'agréable. »
M. de Meester de Ravestein ajoute que le sentiment du
l)c;iu a fait écarter les grandes ailes, que l'on ne trouve que
sur les peintures et les bas-reliefs d'ancien style ; les petites
ailes, dit-il, indiquent une origine céleste, et c'est ainsi
qu'on représente parfois d'autres divinités : Bacchus,
Thétis,
Mercure, Iris; or aucune de ces divinités ne convient au
sujet représenté par ïurnbo de Blerick ; on en revient donc
presque forcément à l'idée de Méduse.
C'est aussi vers Méduse que nous conduit la i-echerche
d'objets analogues indiqués dans les recueils d'archéologie.
Doni B. de Montfaucon (2) fait déjà la remarque qu'il se
(f) Musée de Ravestein; Catalogue descriptif, II, p. 8.3.
(2) L'antiquité expliquée. I, p. 14.t; II, pp. 02 et 139, pi, li\ ; IV, pi. x.\,
pi. XXII, tig. '2-