Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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et sujets anglais, « (anl en persones corne en niefs, vessealx,
» biens et marhandises ». Le document en question est un
inventaire fort détaillé des marchandises apparlenant à des
Anglais et qui avaient été arrêtées à l'Écluse, petite ville qui
était à cette époque un des ports les plus considérables de
l'Europe occidentale (i). Il est daté du 25 août et contient
les marques qui étaient apposées sur les caisses ou ballots
avec les noms des marchands. Parmi eux sont mentionnés
neuf Dinantais, qui avaient livré des produits de leur fabri-
cation : Jean Sachel, Servais et Henri Gommand, Jean de
Huy, Robert de Waterce, Lambert Lesage, Jean Sachlaulx,
Nicolas Hongherie et Jean Dollaingne.
Un autre fait postérieur de vingt ans à celui qui précède
est relatif aux relations des Dinantais en France. Il est
rapporté à peu près en ces termes par l'historien liégeois
Bouille (2), d'après les chroniques, auxquelles il en a
emprunté les particularités. Un seigneur nommé Jean
de Boulant avait arrêté, on ne sait pourquoi, quelques
marchands français sur le territoire du pays de Liège , et il
les avait fait enfermer dans son château, dit Chàteau-Thiéri,
situé sur les bords de la .Meuse, à deux lieues de Dinant, et
dépendant du comté de Namur. Le roi Charles VI l'ayant
appris, lit appréhender par représailles des marchands
liégeois et dinantais qui étaient en France. Ceux-ci adres-
sèrent leurs plaintes à l'évèque Jean de Bavière; mais ce
prince, qui était encore jeune et très-adonné aux plaisirs.
fi) GiLLiODTS, Inventaire des archives de la ville de Bruges; cbarles, I. 11.
p. 188; — Varenbkrgh, Histoire des relations diplomatiques entre le comte de
Flandre et l'Angleterre au moyen dge; 1874, p. 407.
(i) Histoire de la ville et pays de Liège, t. 1", p. 435.