Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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nationahîs des influences méridionales, mais n'onl jamais
soiilenii que la civilisation danoise ou Scandinave aurait fait,
dans le centre de l'Europe, concurrence à ces influences.
On n'insistera donc pas sur ce point, et l'on se bornera
ici à indiquer la théorie de M. Bertrand, qui est aussi, avec
quelfjucs modifications, celle du comte Gonestabile (on le
verra plus loin), au sujet de deux courants analogues et |)a-
rallèles, venant tous deux de l'Asie, dont l'un se serait di-
rigé vers le nord, l'auli-evers le midi de l'Europe.
M. Bertrand rappelle que des découvertes, dont quelques-
unes ne datent que d'hier et dont les plus anciennes ne re-
montent guère à plus d'une vingtaine d'années, ont révélé
l'existence sur le territoire de l'ancienne Gaule d'un cer-
tain nombre d'objets de bronze, les uns d'un (ravail soigné,
les autres d'un travail barbare, qui appartiennent tous à une
époque antérieure à la conquête l'omaine. Parmi ces objets,
M. Bertrand le reconnaît, plusieurs sont incontestablement
étrusques et semblent indiquer, au premier abord, que des
rapports commerciaux intimes et suivis ont existé, plusieurs
siècles avant notre ère, entre la Gaule et l'Italie. La Gaule
du nord et la Gaule centrale, aussi bien que la Gaule du
midi, auraient participé à ce mouvement intii-national; car
ces découvertes se sont rencontrées à la l'ois en Suisse, en
Alsace, en Lorraine, en Prusse (région rhénane), en Belgi-
que et en Bourgogne.
M. Bertrand ajoute qu'après avoir longtemps alti-ibué aux
Phéniciens et aux Grecs l'importation de ces objets d'indus-
trie, déjà nombreux et variés, répandus sur notre sol, on
prolessi! aujourd'hui la doctrine que tous ces bronzes sont
de même oi-igine, non indigèm;, (;t nous ont été apportés, tant