Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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enfermée dans les états des souverains qui gouvernaient le
Brabant, le Namurois, le Ilainaut, le Luxembourg, l'arche-
vêché de Cologne, etc.
S'il fallait s'en rapporter aux expressions de deux di-
plômes des premières années du xiii' siècle (4203, 1214), la
fabrication du cuivre à Dinant remonterait au temps de
Charlemagne :
A
lemporibus Karoli régis,— dit l'un; a têm-
poribus gloriosissimi imperatoris Karoli, — répète l'autre.
C'est reculer outre mesure l'origine de cette industrie, el
l'on peut avec raison révoquer en doute la valeur d'un
texte de charte, lorsqu'il rappelle un fait qui n'est point con-
temporain de l'acte lui-même. Les rédacteurs des diplômes
en question, qui furent octroyés aux Dinantais, y auront con-
signé, probablement à la demande de ceux ci, une tradition
répandue à celte époque, mais qui ne reposait sur aucun
témoignage écrit et qui était inexacte. Remarquons qu'il n'en
est point parlé dans les chartes des années 4405 et 1474,
dont celles de 4205 el de 1214 ne sont que la reconnaissance
formelle. La tradition avait ainsi obtenu une sanction, el,
plus tard, des historiens ont pu s'en référer à ces docu-
ments authentiques pour affirmer la chose.
Il est toutefois avéré que les marchands du pays de
Liège s'en allaient chercher du cuivre brut au delà du Rhin
dès la seconde moitié du xi" siècle. Un diplôme du 4 dé-
cembre (2* jour des nones) de l'an 1105 (i) fournil à cet
égard tous les renseignements désirables, et énumère en
même temps les diverses marchandises dont les riverains de
(i) n est publié dans i. d'Outremeuse, /// Mijreur des hixiors, t. V, p. 26i,
édité par Ad. Bokonet.