Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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déterminatif quelconque (i). Il n'est pas, en loul cas, syno-
nyme de legatus, qui est le nom d'un dignitaire haut placé,
ayant de nombreux titres. En somme, notre missus Marcus
Julius nous paraît avoir été un soldat qui a obtenu un congé
quelconque, sans que sa tombe nous révèle quel a clé le
motif de sa démission du service. Ce congé cependant doit
avoir été honorable, car sans cette circonstance son héritier
ne l'aurait pas mentionné sur le monument.
Mais comment et dans quelle circonstance notre soldat
a-t-il reçu ce congé? Était-ce à cause d'une blessure glo-
rieuse? Était-ce après l'expiration d'un service? Ou a-t-il
échappé et survécu à l'une ou l'autre des nombreuses cata-
strophes auxquelles la cinquième légion a été exposée au
temps de Germanicus, Vespasien ou Claudius Civilis? Nous
l'ignorons.
Les légions romaines, qui étaient au nombre de trente-sept
à l'époque de Vespasien, étaient numérotées comme nos régi-
ments modernes, selon l'ordre du temps où elles furent
créées; elles s'appelaient la première, la seconde, la troi-
sième, etc. Quelques-unes prenaient, en outre, le nom du
pays où elles servaient, des dieux ou des déesses qu'elles
honoraient spécialement, ou de l'une ou l'autre qualité parti-
culière ou distinclive. Il y a eu deux légions qui ont porté le
chiffre V ; l'une était qualifiée de Macedonica, puisqu'elle a
longtemps résidé dans la Grèce et l'Asie-Mineure; l'autre
(0 MIL. COH. IIIl PR ANNIS XVIII MISSVS DVOBVS GEMINIS COS (GRUTER, 85, 2);
MISSICIVS LEG VI AVG (Id.,1IU9, 5); MISSVS EX PR SPECVLATOR (RtlNESIUS, p. 517J.
iVluRATORi (78Ci, 4; 842, 2; 870, ô ; 809, 0; 826, 1) donne plusieurs inscrip-
tions où la qualité de missicius se retrouve : missicivs leg. xxx vlp, etc.
M. ScHUERMANS, Bull. dcs Cohuii. roy. d'art et d'archéoL, VU, p, 157, cite
aussi un décurion missus de VAla Frontoniana Tungrorum.