Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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;ui concours Iriciinal ouvcrl par la sociélc royale d'encoura-
gement des beaux-arls et fut proclamé lauréat. Son travail
portail cette devise :
nihil sine lahore. Baeckclmans, en effet,
malgré une grande fécondité d'imagination et une extrême
facilité, travaillait beaucoup, et tous ses succès n'entamèrent
jamais sa modestie au point de lui faire croire comme à tant
d'autres qu'il ne lui restait pas de progrès à faire.
En 1858, il couronna ses triomphes académiques en rem-
portant le prix de Rome. Il usa de la bourse de voyage qui
lui fut octroyée pour parcourir, pendant cinq ans, la France,
l'Italie, la Grèce et l'Allemagne, et se fit remarquer dès lors
par le talent des dessins qu'il envoya comme par la justesse
et le caractère bien personnel de ses appréciations. A travers
ces voyages, il trouvait moyen de participer, en 18G0, au
concours ouvert pour la construction d'un palais de justice
à Bruxelles. Le prix ne fut pas décerné; mais il sortit
premier de cette lutte comme des précédentes. Ses projets
d'ailleurs étaient tellement remarquables qu'envoyés, en 1865,
à l'exposition triennale de Bruxelles, ils valurent à leur
auteur la médaille d'or. A cette époque, la place d'architecte
communal d'Anvers lui fut offerte, mais il ne crut pas
pouvoir accepter les conditions qui lui furent proposées.
Revenu en Belgique, Baeckelmans vit bientôt les particu-
liers l'accabler de leurs commandes, sans négliger pour
cela les études sévères et les conceptions artistiques qui
étaient le rêve de sa vie. Aussi, à la mort de Franz Durlet,
en 18G7, fut-il appelé à remplacer cet artiste distingué tant
au sein du comité provincial de la Commission des monu-
ments que dans le corps enseignant de l'académie d'Anvers.
Il donna d'abord, à l'académie, le cours d'application de