Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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nomma depuis lors la ruelle du Cuivre (7 Coper slraet-
ken) (i). Parmi eux se trouvaient des Dinantais.
Nous avons recueilli entre autres les noms de dix batteurs
de cuivre de Bruxelles dans un registre de la confrérie de
Saint-Jacques de Compostelle, qui possédait une chapelle
et un hôpital dans cette ville, et où sont transcrits, suivant
l'ordre alphabétique, les affiliés depuis iôoT jusqu'en 1419.
On y voit parfois figurer la date de leur admission : les noms
qui ne sont accompagnés d'aucune date remontent au delà
de 1390 (2). Voici ceux des coperslagers (5), car c'est sous
cette appellation qu'ils sont désignés; nous les avons rangés
ici dans l'ordre chronologique « Gilys; — Jan van Gerinis;
» — Jacop — ; Willem Uselen (4) , Willemszone —
;
» Machiel, lô9ô — ; Jan Mantel, 1599 — ;
Jacob, 1405; —
» Vranke, 1405; — Jan Van Asche, 1408; — Hughe
» de Portere, 1415. Parmi ces noms, il y en a au moins
deux qui appartiennent aux bords de la Meuse, savoir :
Gilles, batteur de cuivre de Binant, dont nous parlerons
plus loin, el Jean de Gerines, que nous croyons originaire du
village de Gerin, situé dans l'ancien comté de Namur, à égale
dislance (une lieue environ) de Dinant et de Houvignes; il est
très-probablement le père de Jacques de Gerines, célèbre fon-
(i) Henné et Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles, t. III, p. ilG.
(2) Alex. Pinchart, Arcliives des Arts, desSciences et des Lettres, t. II, p. liG.
(s) Il y avait à Bruxelles une famille qui portait ce nom dans la première
moitié du xiV^ siècle. Dans un acte de vente d'une propriété située près de la rue
de Sainte-Catherine, et sur l'emplacement de laquelle fut bâti le refuge de
l'abbaye de Grand-Bigard. figurent comme vendeurs : Jacques dit Coperslagere,
Jacques et Jean, ses fils, Marie, Jeanne et Aleyde, ses lilles. {Carinlaire de
Vabbaye de Grand-Bigard du xv' siècle, fol. ijt^liij r", aux Archives du royaume.)
(i) Dans un compte de 157:2 tîgure un Thiéri Uselen, orfèvre. (Registre
n" 2558 de la chambre des comptes, ibidem.)