Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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aflribuûe. Pour M. Desor lui-nième, (jiii a doimé dans ses
divers travaux archéologiques laiil, de preuves de sagacité et
de prudence, c'est au delà des Etrusques et des Phéniciens
qu'il faudrait reporter le commerce de l'âge du bronze des pala-
fittes (i), et M. Desor veut que l'on cherche en dehors des
Phéniciens et des Carthaginois et antérieurement à ceux-ci,
quelque peuple navigateur et commerçant qui aurait trafiqué
par les ports de la Ligurif avec les peuples de l'âge du bronze des
lacs d'Italie (2). J'avoue que ce commerce anté-phénicien
(qu'on me passe le mot) et anté-étrusque, pourvoyant aux
besoins des sauvages habitants des diverses vallées des Alpes,
m'a toujours paru bien invraisemblable. Ce n'est pas, en
effet, seulement un peuple navigateur inconnu à l'histoire
qu'il faudrait trouver sur quelque côte de la Méditerranée;
c'est aussi un centre de civilisation nouveau et dont l'exis-
tence aurait échappé à tous les historiens anciens. Rien n'est
venu, jusqu'ici, donner quelque probabilité à une pareille
hypothèse. Il est au contraire, dos fails qui y semblent com-
plètement opposés. »
Ici M. Bertrand s'attache à démontrer, au moins pour le
centre et le midi de l'Europe, qu'il n'y a pas eu d'âge du
bronze proprement dit, et que le Ter a apparu immédiate-
ment avec le bronze, « En ce moment, ajoute-t-il, nous en-
trons en commerce intime lant avec FEtrui-ie qu'avec les
comptoirs méditerranéens, et la civilisai ion du midi nous
envahit. Or il y a de très-sérienses raisons de croire que
(i) « Desor, Les palafUles du lac de Neucltiilel, p. 12i. »
Il est à remarquer que M. Dk.sou a bien niodilié depuis smi opinidn ii (ct
égard.
(î) Id., iOid.