Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Sous la planche en regard se trouvent les mots suivants :
« Illi quindecim iconismi pertinent ad Libri secundi com-
mentariorium de Auguslissima bibliotheca Caesarea Vindo-
bronensi caput octavum et sunt inserendi inter pagg. 952
et 953. »
A peu de détails près, ce sont les noiémes dessins, mais
assez grossiers, que ceux qu'ont reproduits Heylen, Van der
Straeten et Grienberger.
Il reste donc acquis qu'il y avait bien dans la tombe de
Saventhem une sorte de caveau voûté et dans ce caveau
un sarcophage avec couvercle sculpté.
Quant au sujet que ce couvercle représente, M. Galesloot
l'avait considéré comme étant un génie faisant un sacrifice
aux dieux mânes pour attirer leur faveur sur l'âme du défunt.
A cela l'on avait répondu que, « sans s'arrêter à discuter
la valeur de l'exphcation, on faisait remarquer la singula-
rité d'une pareille représentation sur un sarcophage. »
N'y avait-il pas cependant mieux à faire?
Contester, dénier, jeter du doute sur une argumentation,
n'est que la moitié du rôle de la critique scientifique; s'il y a
erreur commise, il ne suffit pas d'en faire remarquer le côté
faux, il faut la redresser, en rétablissant les faits sous leur
véritable jour.
Ainsi ont agi les Jahrbucher de Bonn, et le savant Conze
n'hésite pas à reconnaître dans le génie de Saventhem la
personnification du Sommeil, comme en de nombreux mo-
numents figurés qu'ont recueillis les grandes collections de
l'Europe (i).
(i) Il cite à ce propos Mïiller-Wieseler, W. d. a k, II, n° 875, et Friede-
Riciis, Berlius nntike liildw., I, pp. AîiO et VS\.