Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

^ .111 -.
inspira ses goùls, ses connaissances à des jeunes gens qu'il
choisissait avec discernement et dont il s'était fait accompa-
o-ner dans ses voyages (i). Mais il y a plus que le témoignage
de l'histoire pour confirmer le fait : l'inscription du grand
candélahre de Hildesheim constate qu'il avait instruit un
élève dans les procédés du travail de la fonte (-2). Enfin voici
une preuve également irrécusable de la réputation acquise
par l'Allemagne à celte époque :
un
poi'te italien du xi* siècle
parle avec éloges des vases en laiton que l'on y exécutait et
que l'on importait alors dans la Péninsule. Le père Cahier
s'est trop avancé en attribuant cette citation à notre pays :
quelque flatteuse que soit pour nous l'opinion du savant
archéologue français, nous ne pouvons l'accepter, car l'Alle-
magne esl trop explicitement désignée dans le vers de
l'écrivain (3).
Avant de continuer il esl nécessaire de dire un mot de la
situation géographique de Dinant. Cette ville est bâtie sur
la rive droite de la Meuse. Son territoire faisait partie ûo
l'évèché de Liège, qui formait une principauté indépendante
(1) TiiANCMARi, V/l/i Bernwardi episcopi,qm a été successivement publiée dans
l.aiiîim,Scri()lores rerum Bnmsvicemium; 1707, t.l"(pp.442 et 444); — dans
ij'AcuEitY, Acta sancloriim ordiuls Saiicli Uenedicli, stec. VI, pars l», (pp. 203
el 207),— et dans Peutz, Monumenta German'uv hislorka ,\..\\ (pp. 758 et 7G0).
\oij. Kmeric-David, Histoiri' delà .sciilplure françai.se, p. 54; — Texieiî, Dic-
tionnaii-e d'orfèvrerie chrétienne, au mot Dernward, — et Laiiarte, Iliafoire
des arts industriels an moyen âge; 1" édition, t. I", p. 542.
(i) (( BeiinvardiLS prcstil candelabriim hoc puerum snum primo liuin.^ artis
» flore non aiiro non argenlo, et tanien ut cern's contlare iulu'bat. » Krat/. der
Dont z II Ifildeslieini, I. il, p. 52.
(î) « Gcrmania gloriosa,
Tn vasa ex aiivitlialco
Ad lios subinde midis. »
Vinj. (Cahier cl Martin, Mélamjes d'arcliéidoyie, t. IV, p. 102.