Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Divers documents de l'année 1559 (i), restés inédits,
nous donnent des détails très-circonstanciés sur ces hosti-
lités sans cesse renaissantes entre les villes de Dinant et
de Bouvignes.
Nous avons vu que, dès la fin du xiii^ siècle, les habitants
do ces deux cités s'étaient vivement querellés pour les limites
de leur territoire respectif. Bien des fois la question s'était
représentée, et les habitants, d'un côté comme de l'autre,
avaient eu à souffrir de ces démêlés, de meurtres, de
vols, de violences de toute espèce, dont beaucoup, du reste,
recherchaient l'occasion avec ardeur.
L'année dont nous parlons, Engelbert de la Marck, évéque
de Liège, et Guillaume I"", comte de Namnr, convinrent de
mettre un terme à ces désordres. D'après la teneur des actes,
ce fut cependant l'évèque, paraît-il, qui exigea de ce dernier
la réparation des nombreux griefs dont ses sujets avaient à
se plaindre, car la majeure partie des torts était imputable
aux Bouvignois et à leurs adhérents En effet, dans une
charte du 23 juillet, ie prélat déclare qu'après avoir pris l'avis
(lu chapitre de Liège il s'est entendu avec le comte, et il
explique ainsi les causes de leur Imité dans le préambule
de cette pièce : « Gomme ilh eust eut de (enipz passeil, —
» dit-il, — et aye al présent pluisieurs mateires des
y conirovcrsions, discors et de débas, dont pluisieurs mais
» de guerre et d'autres malviolenchez pooient naistre,
» croistre, venir, venoient et y croissoient de jour en jour.
(i) Trésorerie des chartes des comtes de >aimir, aux Archives du royaume.
IJue copie incdmidète de l'acte du 2ô juillet lô.'iU existe dans les archives
de Diiiaiit.