Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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du pape Adrien les n'iarl)res et les mosaïques du palais de
Ravenne, celte ville toute byzantine.
Cet engouement pour l'Orient eut du moins cet excellent
effet, dès Gharlemagne , de donner aux arts un vaste essor.
Un contemporain décrit la résidence impériale d'Ingelheim,
près de Mayence. Peintres et sculpteurs ont contribué à
l'envi à la décorer. Partout des fresques , conduites avec
une logique qu'on soubaiterait à beaucoup de décorations
monumentales de nos jours. La chapelle est ornée des scènes
les plus importantes de l'Ancien et du Nouveau Testament.
La salle du trône retrace les épisodes les plus saillants de
l'histoire universelle, mis en regard de l'histoire franque.
Ainsi, dès cette époque, la peinture ne se contente pas de
parler aux yeux : comme aux grandes époques de l'art, elle
s'adresse aux cœurs et aux esprits. — Pour la sculpture, on
sait que la pratique en était fort bornée. L'hérésie des Ico-
noclastes avait, dès le commencement du vin' siècle, produit
la ruine de la statuaire monumentale. Le schisme et les
destructions avaient duré plus d'un siècle, pendant lequel
les statuaires se réfugièrent en Italie. Même après la mort
de Gharlemagne, la grande sculpture ne s'était pas j'clevée;
elle étail arrêtée, comme l'architecture elle-même, par les
guerres civiles et les invasions. Tout le travail du sculpteur
se bornait donc alors aux menus ouvrages de l'ivoire, de la
fonte et de la ciselure. Mais ces petits travaux du moins
furent aussi encouragés que possible.
« Écoutez, dit un critique de nos jours, en parlant de
Gharlemagne (i), ce prince remuer dans son leslanientce tas
(i) IIki'.is, Mémoire sur récole panianilf ilr sculpture.