Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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bien à l'anlithèse, c'est que cette exclamation n'aurait plus
de raison d'être si l'on faisait disparaître l'épithète hectoreo :
supposons, en effet, que le spectateur en question eût choisi
pour stalle un autre tombeau que celui d'Hector, il n'y avait
même plus lieu de rapporter cette circonstance à Androma-
que, pour qui c'aurait été un hors-d'œuvre tout à fait déplacé.
Pour prouver de plus près qu'il en est ainsi et que le
respect dû aux morts ne s'opposait en aucune façon à ce
qu'on montât sur un tombeau, même pow s'en servir comme
d'un observatoire, voici un exemple tiré de l'Enéide, où pré-
cisément l'action de se placer sur un tombeau pour mieux
voir est présentée comme une action tout à fait naturelle
et ne blessant en rien les sentiments religieux des anciens.
Virgile (XI, 849) décrit d'abord minutieusement le tom-
beau où va se passer l'action, c'est un véritable tumulus en
terre rapportée (ij :
Fuit ingens monte sub alto
Régis Dercenni terreno ex aggere bustuni
AntiquiLaurentis, opacaque ilice tectum.
C'est le sommet de ce tumulus que la nymphe Opis,
envoyée par Diane, va choisir comme point culminant pour
mieux apercevoir Arruns :
Hic dea se primum rapido pulcherrima nisu
Sistit, et Arruntera (ufnulo spea^laiur ab alto.
(») On ne résiste pas à la tentation de montrer combien Virgile se conforme
ici (on peut argumenter de ce passage, en ce qui concerne le tombeau d'Anchise au
pied du mont Eryx) an sentiment de toute l'antiquité sur la sépulture des grands
personnages :
Et regum cintres exstructo monte quiescant.
(LucAN., Phars., Vlil, v. 693.)
« Polenles, disait do son coté Is4Douk de Séville (Orig , XV, 11, i), aul sub
montiliiis aiit in tnontibtis sepeliebantur. »