Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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ange, qui |iorlc la I unique, l\ droite, avec la colombe et la
ièle de vieillard, dans le hau(. L'un se trouve à Ponl-à-Mous-
son, en France(^i); l'autre existe dans noire pays :
les débris
que l'on en possède ont été découverts dans la tour de l'église
d'lîanzinne,où ils servaient de moellons; ils sont aujourd'bui
conservés au musée de Namur. Mais nous devons faire
remarquer (pièces deux monuments datent seulement de la
seconde moilié du \\f siècle, et qu'ils ne sont peut-être
qu'une réminiscence des fonts de Liège, dont la réputation
a dû, croyans-nous, avoir été fort grande, à cause de leur
dimension colossale et de leur mérite artistique extraor-
dinaire.
Ne peut-on pas supposer que l'arlistc de Hildesbeim a élé
en rapport avec des Dinantais qui s'en allaient acheter leur
cuivre près de cette ville? Il n'est pas impossible, du reste,
(pie la vue des trésors qui s'y étalaient dans la cathédrale,
où les successeurs de saint Bernward des xi" et xii*^ siècles
s'étaient plu à accumuler des objets d'art de toute espèce, en
or, en argent et surtout en fonte, aient exercé une intluence
artistique sur nos batteurs et nos fondeurs. Nous croyons,
l)Our notre part, qu'il y a eu, entre les habitants (\ci^ rives
de la Meuse et ceux des montagnes du llartz, plus que des
relations commerciales. Celles-ci n'ont-elles pas, d'ailleurs,
de tout tenqis engendré une action heureuse sur les arts?
Un autre si)écimen de fonts en cuivre, qui remonte aussi
à l'époque où le baptême par immersion était encore en
usage chez nous, existe en Belgi((ue, au Musée royal d'anti-
(i) On en trouve la représentation dans df. Caumont, Abà-t^ilairi' ou rudiment
d'archilecliire ; arcliitectnre religieuse; li" édition, p. 30C.