Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Restent les deux textes de l'Enéide relatifs au mouvement
de bas en Iiaut :
«
1" V, 451 : // clamor coelo. Ce cri, s'il s'élève vers le ciel,
se répand aussi au loin sur la terre, puisqu'il fait accourir
Acaste, circonstance qui autorise à croire que dans cet
endroit et dans d'autres semblables codum se prend pour
(ter. Mais je remplacerai moi-même cette citation par la sui-
vante : VI, 719 :
est Sublimes animas.
2" IX, 541 :
Sicitur
Anne
aliquas ad roelum lune ire putandum
adastia.
Le verbe ire signifie aller, se mouvoir dans le sens le plus
général ; pour lui donner l'acception de monter ou de
descendre, il faut y joindre l'adverbe sursum ou deorsum,
ou bien il faut que l'endroit vers lequel se fait le mouvement
soit évidemment, et au su de tout le monde, plus élevé ou
plus bas que le point de départ. C'est ce qui a lieu par rap-
port aux locutions ire ad astra, ire ad coelu/in, ire sub terras,
iresub ambras. Mais l'expression en discussion ibat ad tiimu-
luni laisse le lecteur incertain, si Énée a gravi le tertre d'où
il avaitparlé ou s'il s'est rendu à un autre (wmdus; car il
n'est dit nulle part que le tombeau d'Anchise se composât de
deux parties distinctes, etla plupart des tombeaux n'en avaient
certainement qu'une seule. L'équivoque disparaît si l'on écrit
ascendebat ad tumulum. En- effet, l'on ne peut pas croire
qu'Énée soit allé à un autre liunulus, puisqu'il n'es! pas dit
qu'il descendit d'abord de celui d'où il avait fait son allocu-
tion. J'étais donc parfaitement en droit d'avancer que si
riiypothèse de n)on contradicteur, d'a|)rès laquelle le lom-
beau d'Ancbise aurait consisté en un tertre surmonté d'un
monument, était vraie, Virgile eût écrit ascendebat ad lumu-