Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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temponiin de Juslinieii, qui vivait plus de deux siècles
auparavant, de 4-84 à 565.
Il ne pourrait pas même être question de Justinien II,
dernier descendant d'Héraclius et fdsde Constantin Pogonal;
ce prince insignifiant, dont on ne prend guère le nom pour
caractériser une époque en l'appelant celle de l'empereur
Justinien, était mort en 7H, un an avant la naissance
d'Al Mansour.
— En fait d'archéologie, voici quelques énonciations du
livre qui sont loin d'être à l'abri de toute critique •
S'agit-il de tous ces dépôts d'antiquités antéhistoriques
({ue la science des derniers temps a mis en honneur : cités
lacustres, palafittes, terramares, cranogges, kjoekken moed-
diîiger, tout cela est transformé par M. Steur en demeures
des anciens.
Or, si cette qualité paraît bien appartenir aux construc-
tions sur pilotis des cités lacustres (i), aux crannoges et aux
palafittes, il n'en est pas de même des terramares, qui sont
des amas de terre, disséminés généralement dans la plaine,
contenant de la cendre, du charbon, des ossements d'ani-
maux, des débris de poterie et d'autres restes de l'industrie
humaine, véritable accumulation d'ordures (2), ainsi que
des kjoekken moeddinger, dont le nom (en danois, rebuts de
cuisine) indique pour le Nord quelque chose d'analogue
aux dépôts dits terramares qu'on trouve en Italie.
(1) On l'a cependant contesté : M. Alex. Beutrand (Revue archéologique,
mai 1875, p. 051) considère les cités lacustres connue de simples entrepôts ou
magasins.
(4) Voir l'article de M. de Mortili.et, Les lerrumiircs du licfifiianuis (Revue
(trchéolofiique, avril et août ISOri).