Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

dël)ute l'épilaphe. Quand au second cas, nous croyons que
dans la dalle de marbre élait incrusiée, en métal, la figure
d'Asson, sa crosse et d'autres objets, plus l'inscription en vers
que la Gallia christiana reproduit, et que ce n'était pas une
table de marbre soutenant une statue de cuivre accompagnée
de divers ornements (i).
Voici maintenant des exemples qui prouvent que les chro-
niqueurs se sont à la fois servi du Fiiot lamina pour exprimer
un tombeau composé d'une dalle en cuivre avec statue éga-
lement en métal. C'est ainsi que sont mentionnés les mau-
solées des archevêques d'Amiens, Evrard de Fouilloy 0'.) et
de Geoffroy d'Eu, tous deux de la première moitié du xiii*
siècle. On emploie la même expression (ô) à propos du tom-
beau de Guillaume Rolland, évéque du Mans, mort en liio.S,
que l'on voyait dans l'église de l'abbaye de Champagne, et
dont on a gardé fort heureusement un dessin (4).
(1) Tl'.RNINXK. lOC. cit.
(2)
•( Sepiiltus esl in mcriio navis Mib lamina cuprca, quœ ejus eiTigiem
Il representaiis sex leiinmiis fu'citiir.... » {Gallia eliristiana; ^^ MUhm,t \.
col. 1182.)
Une belle reprodurtinn de la tombe dt'vrard de Fonilloy se trouve dans
l'ouvrage de Willkvin el Pottif.r, Monuments français inédils, t. T"" : elle est
soutenue par six lions en métal. !.a description se trouve à la p. 57 du te>te. Il
y en a une des deux mausolées dans les ouvrages suivants, qui se sont
co|>iés les uns les autres : Dk i.a Moiu.ucre, Aniiqiiitez- historiques des choses
les plus remarquables de la lille d\A}nieus; \Gi~. p
2'24; — I{ivoire, Descrip-
tion de r église cathédrale d'Amiens ; IROfi, p. 9."); — Gii.beut, Description de la
cathédrale d'Amiens; 1855, p. 123, ete.
V édition, t. Il, p. .^17 v.)
(ô) i( Sub scuea lamina liis* versibus ineisis quiescit ) [Gallia christiana;
(i) Dk Caumont, Abécédaire ou rudiment d'archéologie ; architecture rcli-
f,'ieuse; li" édi:i(Ui, p. 5i8; — Tkxikb, Dictionnaire d'orfèvrerie chrétienne, col.
HOi. Voici re qu'en dit dom Rondojjnet, dans son ouvrage intitulé : les Vies des
éresqiies du Mans; IGol, p. .-iHi : < Et l'on y voi! encore son tombeau (levé
>^ de deux pieds couvert d'une table de cuivre sur laquelle on a gravé son épitapbe.)*