Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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faire prendre des calques et même des copies à l'aquarelle,
car les peintures murales du w" siècle de celte proportion
et de ce mérite sont extrêmement rares, et la Commission
voudrait, dans l'intérêt de l'histoire de l'art, que celles-ci
fussent scrupuleusement reproduites, si l'on réunit un jour
assez de ressources pour décorer l'église de peintures
murales.
La fabrique demande à être autorisée à déplacer les
anciens fonts baptismaux, dont le mérite a déjà été signalé,
et à les transférer dans une chapelle latérale à côté de l'en-
trée actuelle. Ce déplacement serait évidemment utile.
L'enlèvement des fonts baptismaux donnerait plus de facilité
pour la sonnerie des cloches, en même temps qu'il mettrait
ce petit monument h l'abri des dégradations.
Il y aurait lieu également de prendre des mesures pour
assurer la conservation des anciennes statues du portail,
sculptures du plus grand intérêt, qui remontent au commen-
ccmenl du xiv'' ou même à la fin du xiii* siècle. Le musée
archéologique de Namur serait, paraît-il, disposé à les
accepter, pourvu qu'on mit à sa disposition seulement les
frais de transport. Il serait désirable qu'une prompte déci-
sion fût prise à cet égard, les figures étant exposées à se dété-
riorer dans les ateliers.
Il importerait de même, et pour le même motif, de re-
placer à l'entrée du chœur, l'ancienne croix triomphale,
ouvrage d'art d'une valeur réelle.
Enfin la Commission ne peut que répéter l'instante prière
(ju'ellc a déjà adressée à l'AdminisIration supéreuro pour
qu'on s'occupe sans retard de la restauration du jubé. On
a déjà signal('' l'élal de dislocation profonde de ce monu-